Malgré les opinions contraires, Serge Beausoleil persiste et signe
L'entraineur-chef de l'Océanic estime que les autres entraineurs devraient «exercer un droit de réserve»
RIMOUSKI | L’entraineur-chef de l’Océanic de Rimouski Serge Beausoleil persiste et signe : le geste posé par les Remparts samedi était « arrogant » et il invite ses « confrères qui ne sont pas dans la série à exercer un droit de réserve. »
Beausoleil répondait ainsi aux trois entraineurs-chefs du circuit, Yanick Jean (Chicoutimi), Carl Mallette (Victoriaville) et Jon Goyens (Cap-Breton) qui avaient mentionné en entretien au Journal ne pas avoir perçu de manque de respect dans le fait que les Remparts se soient passés la rondelle pendant une minute dans leur territoire, sans recevoir de la pression des joueurs de l’Océanic alors que le pointage était 5 à 1 en faveur de Québec.
« Je ne suis pas fâché et ce n’était pas stratégique, a assuré Beausoleil. Je continue de dire ce que je pense et, pour moi, à 5 à 1, avec six minutes à jouer, à la maison, c’est faire preuve de beaucoup d’arrogance. Je l’ai dit et je le répète encore.
« À ce titre, j’inviterais mes confrères qui ne sont pas dans la série à exercer un droit de réserve. Ils font des commentaires sur une question un peu biaisée. Je me garderais une petite gêne, surtout qu’ils n’ont pas été dans le bullseye (dans le mille) là-dessus, on va se le dire. »
Un confrère a par la suite pris la balle au bond en lui mentionnant qu’il s’agissait de son opinion mais que d’autres ne voyaient pas la situation de la même façon.
« Je ne vois pas comment ils [les autres entraineurs] pourraient contredire Patrick », a-t-il tranché, sourire en coin.
Éviter les « excès de rage »
L’entraineur-chef de l’Océanic estime qu’au-delà du geste même, c’est les répercussions qu’il aurait pu avoir qui n’ont pas été prises en considération par Patrick Roy et les Remparts, samedi.
« Quand on ne fait pas attention, provoquer l’adversaire peut mener à des esclandres. Il y a des jeunes qui ne réagissent pas toujours bien aux gestes de provocation, a-t-il lancé.
« On n’est pas à l’abris d’un excès de rage parce qu’on a été provoqué, surtout dans un match de séries éliminatoires où l’émotion est au diapason. Il faut avoir ça en ligne de compte quand on décide de faire un geste arrogant. C’est ça mon point.
« J’ai la mémoire longue. L’année prochaine et l’autre d’après, ils vont être en reconstruction et nous au pinacle de notre cycle. Mais on ne manquera pas de respect à personne. »
Roy ne s’étend pas
De son côté, Patrick Roy n’a pas voulu revenir sur les événements. Il ne croit d’ailleurs pas que la stratégie de son équipe en fin de match puisse se retourner contre elle, en offrant une motivation supplémentaire à l’Océanic lors du troisième match, mardi.
« Je pense que ça ne change rien. Serge n’arrivera pas à l’aréna avec son club en pensant que c’est fini. On peut utiliser tous les prétextes qu’on veut pour motiver nos joueurs », a-t-il mentionné.
« Je m’attends à ce qu’ils jouent leur meilleur match de la série. Ils vont sûrement être nerveux avant le début de la rencontre parce qu’ils connaissent l’enjeu mais ils vont jouer avec urgence »
Jouer sans pression
Après le deuxième match, Roy avait mentionné que la pression était désormais sur l’Océanic en raison de leur retard de 0-2 dans la série. Questionné à ce sujet, Beausoleil a lancé une petite pointe à son homologue avant d’exprimer son désaccord.
« Ça fait longtemps que je n’écoute plus les points de presse de Patrick. Je connais les artifices et les ballons qu’il fait tourner sur son nez. Tu me l’apprends [qu’il a mentionné que la pression était sur l’Océanic].
« Qu’est-ce qu’on avait à perdre dans cette série-là, nous autres? Rien. [...] On s’en va là dans l’intention de jouer le meilleur hockey possible. Les Remparts vont jouer gros dans tous leurs matchs et dans toutes leurs séries. [...] On est là pour s’amuser. »
Avec la collaboration d'Alexandre D'Astous.
► Le troisième match aura lieu mardi soir, à 19 h, au Colisée Financière Sun Life de Rimouski alors que le quatrième duel aura lieu mercredi, au même endroit.