Un projet d’aréna d’un milliard pour ramener la LNH à Atlanta
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Est-ce que la troisième fois pourrait enfin être la bonne pour la LNH à Atlanta? Un immense projet au nord de la ville, incluant un aréna d’un milliard de dollars, serait sur la table pour tenter une autre fois de ressusciter le hockey en Géorgie.
La rumeur a d'abord été ébruitée par l’ex-gardien Kevin Weekes, qui est analyste sur les réseaux ESPN, TSN et NHL Network.
Plus tard dans la journée, la chaîne WSB-TV, affiliée au réseau ABC, a dévoilé les grandes lignes de ce projet de «plusieurs milliards». Ce qui sera connu sous le nom de «Gathering at South Forsyth» inclurait des restaurants, magasins et unités résidentielles, mais surtout, un aréna de 750 000 pieds carrés avec plus de 18 000 sièges.
«Ce projet deviendrait l’endroit où être dans le Nord de la Géorgie. Ce serait un moteur économique et de divertissement majeur. Est-ce que ça va attirer une équipe de la LNH?», a questionné Weekes, via son compte Twitter.
L’homme d’affaires derrière le projet serait Vernon Krause, propriétaires de concessions automobiles dans le Sud-Est des États-Unis. Il serait appuyé par la firme de consultation Stafford Sports, qui a notamment été impliquée dans la construction des arénas à Nashville, Las Vegas et Seattle.
Jamais deux sans trois...
Dans le cas d’Atlanta, la situation serait plutôt particulière. Les Flames y ont élu domicile de 1972-73 à 1979-80, avant de déménager à Calgary.
Désireuse de tenter une nouvelle fois l’aventure à Atlanta, la LNH y a implanté les Thrashers en 1999, mais au printemps 2011, les difficultés de l’équipe aux guichets et des conflits dans le groupe de propriétaires ont mené à un déménagement précipité à Winnipeg.
L’ex-entraîneur Bob Hartley, qui a dirigé les Thrashers pendant quatre saisons et des poussières de 2002 à 2007, est de ceux qui croient qu’Atlanta mérite une autre opportunité.
«Je ne dis pas que je saute au plafond, mais j’y crois. Je serais plutôt optimiste, mais comme n’importe quelle place, il faut que tu amènes une équipe gagnante. Je ne mettrais pas l’échec d’Atlanta sur le dos des partisans. Je te dirais qu’on pourrait faire 10 émissions de Lance et Compte sur les propriétaires des Thrashers!», a-t-il lancé en entrevue avec le Journal.
De bons souvenirs
En 11 saisons à Atlanta, les Thrashers ne s’étaient qualifiés pour les séries éliminatoires qu’une seule fois.
Hartley affirme que durant cette unique saison couronnée d’un certain succès, c’était salle comble les weekends, avec environ 12 000 spectateurs en semaine. Il y aurait donc énormément de travail à faire pour attirer une base solide de partisans.
«On m’avait demandé un été de faire la tournée promotionnelle dans la région avec la mascotte et des gens du marketing. Il y avait au moins une personne sur deux, sinon plus, qui ne savait même pas ce qu’étaient les Thrashers d’Atlanta. Est-ce que ça a changé? Avec un gros marketing, ça pourrait marcher.
«Personnellement, j’ai adoré mon passage à Atlanta et je croyais au hockey là-bas», a-t-il dit.
Quant à savoir si le secteur de South Forsyth se prêterait bien au hockey, Hartley a tourné le tout en boutade.
«Dans mes années à Atlanta, j’étais au hockey, sinon j’allais aux Braves ou dans mes restaurants favoris. C’est ma femme qui pourrait te dire si c’est un bon endroit!», a-t-il rigolé.
Pas en mode expansion
Il y a un mois, dans le cadre de la rencontre des directeurs généraux de la LNH, le commissaire Gary Bettman avait répondu aux rumeurs d’expansion.
«Comme je l’ai répété plusieurs fois au fil des ans, il y a des individus, des entités et des villes intéressées à avoir une franchise de la LNH. Je pense à des endroits comme Atlanta, Houston et Québec. Mais nous ne sommes pas en mode expansion actuellement. Pour le moment, ce n’est pas un dossier qui est même proche d’être prioritaire pour nous», avait-il déclaré.
L’entêtement de la LNH à percer à Atlanta pourrait provenir du fait qu’il s’agit du septième plus gros marché télévisuel aux États-Unis. Houston, qui n'a pas d'équipe non plus, est le sixième.
Pendant ce temps, Québec n’attend que son opportunité au Centre Vidéotron depuis 2015.