Le Musée national des beaux-arts du Québec ose et innove avec l'exposition «Nous»
«Nous» se déploie à travers un voyage philosophique
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Le Musée national des beaux-arts du Québec innove. Sa nouvelle exposition Nous, à l’affiche au Pavillon Pierre Lassonde, offre un regard diversifié et différent sur 69 œuvres de sa collection.
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La fermeture des pavillons Charles-Baillargé et Gérard-Morisset, en raison des travaux de construction du futur Espace Riopelle, qui débuteront à l’automne, a amené les gens du MNBAQ à faire preuve de créativité.
Le Pavillon Pierre Lassonde sera le seul qui sera ouvert au public d’ici l’ouverture, en 2026, du nouvel espace dédié au peintre et sculpteur québécois.
« Notre intention est de maintenir une programmation qui sera excitante, attractive et innovante. On ose et on prend des risques avec un nouveau format d’exposition », a indiqué, lors d’une visite de presse, le directeur général Jean-Luc Murray.
Contrairement aux expositions thématiques habituelles, Nous offre un regard croisé sur soi, sur l’autre et sur nous, à travers les thèmes d’identités, de migrations et de territoires. On retrouve, sans ordre chronologique et sans ligne narrative imposée, des œuvres réalisées par une cinquantaine d’artistes.
« Les œuvres ont été choisies pur susciter des questionnements. On retrouve une diversité artistique où l’on retrouve tous les médiums d’expression et une diversité temporelle », a précisé Guillaume Savard, directeur de la conservation au MNBAQ
Des réflexions
Il donne, en exemple, l’œuvre Adolphe, Auguste, Eugène et Alphonse Hamel de Théophile Hamel, réalisée au 19e siècle et qui côtoie Lune d’automne, une toile d’art actuel de Dan Brault réalisée en 2014. Un voisinage qu’il qualifie d’inédit.
Des œuvres vedettes, comme Conciliabule d’Alfred Pellan, Sans titre de Riopelle et le Coq licorne de Jean Dallaire se frottent à des œuvres plus modernes de Marie-Claude Pratte, John Heward et Caroline Elijassiapik.
Sur les murs et sur le sol, des questions, élaborées par Lynda Champagne, enseignante et consultante en philosophie, portent à réflexion,
Qui suis-je ? Qu’est-ce qui me définit ? Que serions-nous sans les autres ? Qu’est-ce qu’un chez-soi lorsqu’on est nomade ? Est-il parfois nécessaire d’être dans la lune et pourquoi ? font partie des questions que l’on découvre dans Nous.
« C’est une façon différente d’aborder les œuvres d’art. On a hâte de voir la réponse du public », a fait savoir Josée Duhaime, directrice de la médiation et de l’expérience visiteur.