L’interdiction des saveurs dans les vapoteuses déçoit dans les cours d’école
Plusieurs adolescents rencontrés mercredi à Trois-Rivières digéraient mal l’interdiction de la vente de produits de vapotage qui contiennent des saveurs autres que celle du tabac.
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Plusieurs jeunes interrogés par TVA Nouvelles étaient furieux de voir les saveurs être retirées, tandis que d'autres pensaient déjà à contourner les règles.
«Admettons, les bouteilles de "juice", il y en a qui vont les faire eux-mêmes avec de la saveur parce que ça se fait, il y en a d'autres qui vont en acheter en ligne», a expliqué une adolescente qui vapotait aux abords d'une école secondaire de Trois-Rivières.
«C'est sûr que là avec des saveurs, c'était comme des bonbons, c'était agréable et attractif. Est-ce que ça va avoir un impact positif dans le bon sens, j'espère que oui. Nous, on va continuer le travail de prévention auprès de nos élèves», a commenté le directeur de l'école secondaire Les Pionniers, Jonathan Bradley.
Si les principaux intéressés prévoient déjà une alternative, c'est un coup dur pour les commerces qui en font la vente.
Pour eux, les produits de vapotage qui contiennent de la saveur représentent plus de 90 % des ventes. Ils devront être remplacés par des produits qui goûtent le tabac.
«Ç’a déjà été très très très difficile pour les commerces. Il y en a qui n'ont pas survécu juste avec la taxe de base, donc c'est sûr que ça va être un autre coup difficile pour les inventaires parce que ce sont des produits qu'on ne pourra pas nécessairement retourner», a expliqué un employé et ancien gérant du Capt'n Vape, Albert Bordeleau.
Il craint aussi que les anciens fumeurs retournent à leur mauvaise habitude avec la cigarette.
Québec laisse 90 jours aux commerçants pour écouler leur marchandise. Entre temps, des consultations auront lieu pour finaliser les détails.
Selon Statistiques Canada, les moins de 25 ans représentent 86 % des nouveaux vapoteurs. Le gouvernement veut donc un meilleur encadrement du vapotage pour limiter les dégâts.