Vapotage: Québec interdit les saveurs
Coup d'oeil sur cet article
Le gouvernement Legault a tranché: la vente de produits de vapotage qui ont une saveur autre que celle du tabac sera interdite.
• À lire aussi: Vapotage: Québec veut interdire les saveurs
• À lire aussi: Le Royaume-Uni offre des vapoteuses pour que les fumeurs délaissent la cigarette
• À lire aussi: Taux de vapotage inquiétant: la cigarette électronique de plus en plus populaire chez les jeunes
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a rendu public mercredi matin un projet de règlement pour mieux encadrer l’industrie du tabagisme électronique.
En mêlée de presse au parlement, M. Dubé a indiqué que ce règlement contiendra quatre mesures, dont la plus importante est l’élimination des saveurs dans les produits de vapotage. Québec compte aussi restreindre la capacité des réservoirs et des capsules, ainsi que le volume des contenants de recharge de liquides à vapoter.
«Pour nous, c’était excessivement important», a commenté le ministre Dubé, en faisant un parallèle avec l’interdiction des saveurs dans les cigarettes.
«Rappelez-vous la question du menthol il y a quelques années, il y avait le menthol et il y avait les petits cigares aux cerises, puis etc. Et ça a été vu comme la bonne mesure à faire, d’enlever cet attrait-là par des fausses saveurs pour les gens qui avaient besoin peut-être d’arrêter de fumer», a-t-il dit.
Puis, la ministre responsable des Sports, du Loisir et du Plein air, Isabelle Charest, a insisté sur l’importance de rendre les produits du vapotage moins attrayant, pour éviter que les jeunes développent une dépendance au tabagisme qui pourrait les affecter tout au long de leur vie.
Mais n’y a-t-il pas un risque que l’interdiction des saveurs entraîne un problème de contrebande de ces produits, comme la demande est très forte à l’heure actuelle ? À cette question, le ministre Dubé a répondu qu’il est «conscient» du problème, mais que le gouvernement «ne veut pas participer à favoriser l’accès» de produits du tabac à la population.
«C’est excessivement payant pour les lobbys de cigarettes de s’adjoindre avec le vapotage, car c’est une façon d’encourager les nouveaux fumeurs (...). Nous, on est très fermes là-dessus on a une recommandation de la santé publique et on y va avec ça», a-t-il ajouté.
Le règlement entrera en vigueur dans 90 jours, et des consultations auront lieu à son sujet au cours des prochaines semaines.
Rappelons que le gouvernement a augmenté, en janvier dernier, la taxe sur les produits du tabac.