Flower la légende
Beaudry

Déjà un an qu’il est parti et ça ne dérougit pas. Des hommages à gauche, un livre à droite, le film toujours en construction, le Cirque du Soleil qui monte un numéro en son honneur et nous qui en parlons toujours.
Guy était plus qu’un joueur de hockey. Il avait la tête et le comportement d’une superstar et il a incroyablement marqué « ses » univers. Le Québec, le Canada, le monde du hockey et le cercle des grands athlètes. On le réalise encore plus depuis qu’il est décédé.
Œuvrant dans la recherche pour le film avec Luc Picard qui en sera l’auteur, reviennent et repassent devant moi des dizaines et des dizaines d’anecdotes, des faits, des histoires où Guy est toujours le héros. Avant qu’il ne parte, souvent il me racontait en riant comment des gens finissaient par exagérer, amplifier ou broder des évènements qui, dans le fond, n’avaient jamais eu lieu ou qui étaient à des lieux de la réalité. Sinon, et ça l’amusait beaucoup, lorsqu’il rencontrait un homme qui lui disait : « Je sais pas si tu te rappelles, Guy, j’ai joué contre toi. Je ne me souviens pu en quelle année, mais tu étais avec les anciens et moi j’étais goaler. » Et Guy qui faisait semblant de vouloir se souvenir après avoir disputé des centaines de rencontres contre des équipes d’un peu partout au pays. Guy ne voulait jamais décevoir. Imaginez... tenter de se rappeler d’un homme masqué en plus.
QUELLE IDOLE
Sinon d’autres décident de l’idolâtrer à leur façon. J’ai déjà entendu un tailleur dire que Guy achetait un complet neuf à toutes les semaines et qu’il allait aux entraînements en habit 3 pièces.
Les histoires autour de la cigarette sont aussi nombreuses et comiques. Certains diront qu’il fumait deux paquets par jour et qu’il en a déjà allumé une au banc des joueurs.
C’est toujours surprenant d’écouter un « vieux » raconter à un « jeune » qui n’a connu Guy que par sa réputation sans jamais l’avoir vu jouer.
Il y a aussi le mythe voulant que Guy, à ses débuts, s’ennuyait de sa blonde dans la vieille capitale et faisait Longueuil-Québec en une heure.
Certains diront qu’il avait les mains larges comme ça, des bras comme des poteaux de téléphone, les cuisses d’un cheval.
D’autres poussent la réalité au-delà de l’imagination affirmant que Guy, le jour des matches, arrivait au Forum presque la veille et enfilait tout de suite son uniforme.
Certains lui font signer des autographes pendant 5 ou 6 heures. Mettez-en, la cour n’est jamais pleine.
Guy est décédé il y a un an aujourd’hui, mais, dans le fond, il ne partira jamais. J’ai eu la chance de bien le connaître et je peux vous assurer d’une chose, et même si vous l’exagérez, vous serez encore très près de la vérité. Vous imaginez pas comment cet homme vous aimait.
De l’enclave
- Zdeno Chara, quel athlète extraordinaire ! Après près de 25 ans dans la NHL, à sa première année de retraite, le géant de 6’ et 9’’, 46 ans, le plus grand joueur de l’histoire de la LNH a couru le Marathon de Boston, lundi dernier. Il a terminé l’épreuve de 42 kilomètres en 3 heures, 38 minutes et 23 secondes.
- Saviez-vous que Zdeno Chara parle six langues... mais pas le français.
- Triste. Jonathan Huberdeau a établi un record de la LNH pour la plus grande baisse de points d’une saison à l’autre. Une diminution de 60 points entre sa dernière campagne en Floride et la suivante à Calgary. Ayoye !
- À surveiller lors du prochain repêchage à Nashville. Quelle équipe de la LNH jettera son dévolu sur un des beaux espoirs québécois, Étienne Morin ? Le défenseur de 18 ans des Wildcats de Moncton a un talent rare de défenseur offensif, originaire de Valleyfield.
- Les coéquipiers de Jordan Harris chez le Canadien sont étonnés du calme, du flegme du jeune défenseur américain. Un brillant et impassible, dit-on.
- Il y a 20 ans aujourd’hui, Patrick Roy disputait son dernier match devant le filet de l’Avalanche du Colorado.
- Bon anniversaire, Madame Danièle Sauvageau ! Je ne dis pas l’âge, c’est impoli.
- Vous souveniez-vous que Wilf Paiement, avant de passer aux Nordiques (de 1981 à 1986), portait les couleurs des Leafs de Toronto et endossait le chandail numéro 99 ?
- Richard Bourque, le frère de Raymond, a aussi été repêché par les Bruins de Boston (10e ronde en 1981), mais n’a jamais joué dans la LNH. Il a fait son junior à Shawinigan notamment avec Sergio Momesso.
- J’ai hâte de revoir Alexis Barrière dans un combat de poids lourd qui, cette fois, durera plus que 2 minutes 49 secondes. Aussi sinon plus impressionnant qu’Alexis qui fait tout de même 6’ et 4’’, son père Yvan, un colosse qui est notamment policier de la SQ et affecté à la garde rapprochée du premier ministre Legault.
- Quelle histoire celle du boxeur Terry Osias de Longueuil en rémission d’un cancer et qui additionne les victoires affichant un talent étonnant. Il a 36 ans, certes, mais une fiche de 12 victoires, aucune défaite. Six K.O. J’y reviendrai.