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Mort de Maélie Brossoit-Nogueira: le père réclame 3 M$ à la DPJ pour négligence



Plus d’un mois après la sentence de 10 ans de pénitencier imposée à une mère de famille montréalaise qui a tué sa fille de 6 ans de 80 coups de couteau, le père de la jeune victime réclame 3 millions $ à la DPJ, notamment pour sa «négligence grossière» dans ce dossier.

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TVA Nouvelles a en effet appris que le père de la petite Maélie, Steve Nogueira, vient de faire parvenir une mise en demeure au CIUSSS du Centre-Sud-de-l ’île-de-Montréal (Centre jeunesse de Montréal) ainsi qu’au ministère de la Santé et des Services sociaux, parce qu’ils n’ont pas offert un filet de sécurité à sa fille dans le milieu maternel.

M. Nogueira a affirmé que la DPJ a même fermé le dossier, malgré des signalements pour risque sérieux de négligence. 

  •  Écoutez l'entrevue avec Me Valérie Assouline, avocate du père de Maélie et avocate spécialisée en droit de la famille et de la jeunesse à l’émission de Yasmine Abdelfadel via QUB radio :  

La mère, Stéphanie Brossoit, avait des problèmes de consommation d’alcool et de drogue (méthamphétamine, cocaïne, GHB, ecstasy) ainsi que des humeurs dépressives, lesquelles ont mené à une tentative de suicide. 

Malgré la prise de médicaments, les problèmes s’étaient aggravés dans les mois précédents le meurtre commis le 23 juillet 2020 dans sa résidence du quartier Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

Photo fournie par la famille de la victime Maélie Brossoit-Nogueira

«Malgré ces nombreux signaux d’alarme, malgré la vulnérabilité de cette jeune enfant et malgré la récurrence des signalements, la DPJ a fermé le dossier le 11 mai 2020, motivant principalement cette décision par la transparence de la mère quant à ses difficultés et le bon état du logement lors de la visite planifiée entre celle-ci et l’intervenante sociale. La DPJ conclut son rapport en mentionnant avoir confiance aux capacités du père de protéger l’enfant, si la santé mentale de la mère venait à se dégrader. Or, au moment de la rédaction de ce rapport, les parents ne résidaient pas ensemble [...]. Cette décision, incompréhensible et inconcevable vu les nombreux faits accablants, aura été fatale», précise-t-on dans la mise en demeure.

Photo Michaël Nguyen

«La mort de la fillette aurait pu être évitée et aurait dû être évitée si le Centre jeunesse de Montréal et le CIUSSS avaient agi de façon diligente et bienveillante en intervenant dans la situation de cette enfant [...]. Ils ont fait preuve d’une négligence grossière, d’imprudence et d’insouciance ayant causé un préjudice irréparable à cette enfant qui avait la vie devant elle, ainsi qu’à notre client et sa famille dévastée par la situation. Nous ne pouvons plus tolérer que des enfants perdent la vie en raison d’un système de protection de la jeunesse défaillant.»

  • Écoutez le segment judiciaire avec Nicole Gibeault diffusé chaque jour en direct via QUB radio :

Le père de Maélie Brossoit-Nogueira est représenté par l’avocate montréalaise Me Valérie Assouline, qui représente aussi la famille de la petite martyre de Granby.

Rappelons que la mère de Maélie a plaidé coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire. 

Brossoit, qui était incapable d’arrêter de consommer, a donc continué dans les jours précédant l’homicide. 

Avant de reprendre la garde de sa fille, elle n’avait «pratiquement [pas] dormi depuis plusieurs jours. 

Afin d’être en mesure de faire sa journée, l’accusée avait consommé le matin un comprimé de Speed.»

Disant craindre de ne pas pouvoir dormir ce soir-là, Brossoit avait ensuite consommé du GHB, du cannabis et un comprimé de Seroquel. 

C’est là qu’elle a fait une psychose. 

Au courant de la nuit, l’accusée s’est réveillée dans un état de confusion, se sentant coincée dans une autre dimension, a indiqué le résumé des faits. 

Elle se sentait entre la vie et la mort. Ses pensées lui disaient qu’elle devait donner des coups de couteau à son enfant pour la sauver.







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