«Pas d’autos, pas de financement pour le 3e lien», dit Pierre Poilievre

Pierre Poilievre prévient François Legault : un gouvernement conservateur ne mettra pas un vieux sou dans le financement d’un troisième lien entre Québec et Lévis, si les automobilistes sont exclus du projet.

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Dans un entretien avec Le Journal, le chef conservateur a commenté pour une première fois l’annonce du gouvernement du Québec dans l’épineux dossier du troisième lien.

Toujours aussi tranchant dans ses propos, M. Poilievre ne s’est pas gêné pour jeter le blâme sur le premier ministre du Canada qui priorise désormais les investissements dans les infrastructures de transport collectif. 

«Justin Trudeau a tout fait pour bloquer le troisième lien. Il a indiqué qu’il était contre les automobilistes», affirme Pierre Poilievre.

Il a également fait référence à l’influence des analystes et des politiciens de Montréal qui, selon lui, penchent vers la gauche politique avant de lancer un message clair à François Legault.

Villes contre régions

«Les libéraux et la gogauche du Plateau Mont-Royal font la guerre contre l’auto. Donc moi, après avoir écouté le gros bon sens des gens de la région de Québec, permettez-moi d’envoyer un message tout aussi clair : un gouvernement Poilievre ne financera pas un troisième lien sans voies réservées aux automobilistes», avise le chef.

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M. Poilievre s’est aussi gardé quelques flèches contre la troupe d’Yves-François Blanchet.

Selon lui, les bloquistes tout comme les libéraux sont complètement déconnectés de la réalité des citoyens.

«[Justin] Trudeau et le Bloc Québécois, ils sont obsédés par la guerre contre l’auto, ils ignorent les gens des régions [...] Le seul parti avec le gros bon sens qui respecte les automobilistes et les Canadiens dans les régions, c’est le Parti conservateur», constate-t-il.

«Si vous demeurez au centre-ville d’une grande ville peut-être le vélo et le transport en commun fonctionnent, je n’ai rien contre ça, mais pour les gens dans les banlieues et dans les communautés rurales, il nous faut des voitures, donc pas de sens d’avoir un pont ou un tunnel sans voitures», dit M. Poilievre.

L’avenir

Quant à savoir si le Parti conservateur pourrait faire le plein de votes aux prochaines élections sur la scène fédérale et profiter de la grogne des citoyens de la région de Québec qui sont majoritairement en faveur d’un troisième lien avec voitures, Pierre Poilievre s’en remet à la mémoire des électeurs. 

«[Les électeurs], ils en ont assez de cette mentalité woke, anti-auto et anti-travailleur qu’on voit chez les bloquistes et les libéraux», peste-t-il.