«Je ne verrai jamais mon fils grandir»: six mois à vivre pour cette nouvelle maman de 30 ans
Elle a appris qu’elle a un cancer du foie incurable
Une mère qui a donné naissance à son premier enfant il y a quelques semaines vient d’apprendre qu’elle souffrait d’un cancer du foie incurable qui lui laisse tout au plus six mois à vivre.
«Un enfant ne devrait jamais avoir à vivre sans l’un de ses parents. Je vais tout faire pour qu’il sache comment sa mère était extraordinaire», souffle Pierre Olivier Barbeau, entre deux sanglots.
À la fin du mois de février, alors enceinte de 32 semaines, sa conjointe Kathy Lu a commencé à se plaindre de douleurs au ventre. La situation n’a toutefois pas alerté les médecins qui attribuaient cette situation à la position de siège du bébé dans son ventre.
Mais quelques jours après l’accouchement, qui est survenu prématurément à 37 semaines à la fin mars, les douleurs étaient toujours bien présentes. Des tests ont par la suite confirmé au couple de Québec que la femme de 30 ans souffrait d’un cancer du foie très avancé.
«Ça nous a complètement jetés par terre. Tout s’est écroulé en une seconde», soupire Mme Lu, qui n’est même plus capable de s’occuper de son bébé à cause de la maladie.
Traitement de la dernière chance
Leur médecin a découvert une masse cancéreuse de 18 centimètres de diamètre au sein du foie de la nouvelle maman, accompagnée de plusieurs autres tumeurs secondaires.
Comme le cancer est trop avancé pour être retiré à l’aide d’une chirurgie, on lui a annoncé qu’il lui restait entre 3 et 6 mois à vivre.
«Je ne verrai jamais mon fils grandir et il ne me verra qu’en photo... On se demande ce qu’on a fait pour mériter ça», confie émotivement Mme Lu.
Le seul traitement qui s’offre à elle est une embolisation du foie, qui sert à réduire l’apport sanguin à l’organe pour stopper la croissance de la tumeur. Mais il s’agit habituellement d’un traitement ne servant qu’à prolonger la vie des personnes chez qui la guérison n’est pas possible.
«On vit au jour le jour et on se croise les doigts pour qu’elle réponde bien», lance M. Barbeau, refusant de perdre espoir pour sa conjointe des 12 dernières années.
Entretemps, la nouvelle maman a lancé une campagne de sociofinancement sur la plateforme GoFundMe dans l’espoir d’aider son conjoint à survivre financièrement sans elle.
Profiter de chaque moment
«Je veux m’assurer qu’ils ne manquent de rien quand je ne serai plus là», souligne Mme Lu, qui tentera de créer des liens avec son fils Evans tant qu’elle le pourra.
«On pense tous qu’on est invincible, mais c’est dans des situations comme ça qu’on voit qu’on ne tient pas à grand-chose. On ne sait jamais quand ça peut virer de bord», lance de son côté M. Barbeau, invitant les gens à profiter de chaque moment avec les personnes qu’ils aiment.