Le troisième lien servira-t-il à cacher une autre décision?

La présente session parlementaire est à jeter aux poubelles pour le gouvernement caquiste.

Entre les déboires de la SAAQ, l’abandon du troisième lien et la grogne dans le caucus qui s’en est suivi, le gouvernement a perdu des plumes auprès de la population et la confiance est résolument ébranlée.

L’opportunité

Le cynisme étant au plafond, on pourrait croire que le gouvernement est en crise. 

Or, il faudrait voir le contexte actuel comme une opportunité pour prendre d’autres décisions impopulaires et les mettre derrière soi avant la pause estivale.

Le gouvernement pourrait donc faire d’une pierre deux coups. 

On pourrait se demander quelle autre décision pourrait-il prendre qui ferait monter aux rideaux les Québécois, les partis d’opposition et les syndicats ? 

J’avancerai la question de la rémunération des élus.

Cynisme stratégique

Je ne serai pas surprise de voir le gouvernement déposer un projet de loi à court terme proposant une hausse de la rémunération de nos députés et de l’adopter rapidement avant la fin de juin. 

Cela pourrait avoir deux effets : le premier, le noyer dans l’actualité déjà en défaveur du gouvernement, et le deuxième, flatter des députés du caucus caquiste bien fâchés de s’être fait rouler dans la farine dans le dossier du troisième lien.

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En même temps, le gouvernement pourrait dire qu’il ne fait que suivre les recommandations du comité Thériault-Ouellet qui s’est penché récemment sur la question et qu’encore une fois, il puise dans sa réserve de courage, pour prendre des décisions difficiles mais nécessaires.

Ça serait machiavélique et cynique, mais fort stratégique. 

Reste à voir comment les partis d’opposition réagiraient. 

On sait déjà que Québec solidaire s’oppose à tout ajustement salarial. 

Les libéraux et les caquistes, à moins d’erreur, ne se sont pas montrés aussi virulents. 

Bien qu’hypothétique, le scénario avancé nous permettrait de voir Éric Caire se lever pour se voter une augmentation salariale.