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Châtiments corporels: la faute des blancs!



Quiconque a élevé des enfants a déjà eu la tentation d’une tape sur les fesses quand tous les autres moyens de leur faire entendre raison ont été épuisés.

Ma mère usa jadis de cette méthode sur moi à deux ou trois reprises. Rien de dramatique, et je n’en fus pas traumatisé pour la vie. Autre temps, autres mœurs.

Pourquoi

Les choses changent en effet.

Au Québec, une étude de l’Institut de la statistique du Québec nous apprend que le recours aux châtiments corporels chez les enfants a chuté de presque la moitié en 20 ans, passant de 48 % en 1999 à 26 % en 2019.

C’est un progrès réjouissant. Il y a en effet d’autres moyens: confisquer le cellulaire?

Je réfléchissais à cela quand je suis tombé sur un billet sur le site du 24 heures paru le 20 avril.

On y rapporte que, selon des données du General Social Survey de 2021, 52 % des Américains, tous groupes confondus, estiment qu’il est «parfois nécessaire de discipliner les enfants avec une bonne fessée».

Ce pourcentage monte à 65 % chez les personnes noires.

L’auteure de l’article se demande alors comment expliquer ce plus grand recours aux châtiments corporels dans ce groupe particulier.

«Y a-t-il, demande-t-elle, une raison historique, sociale, culturelle qui expliquerait pourquoi les parents des communautés noires semblent plus enclins à opter pour ce genre de pénitence?»

Question parfaitement légitime à laquelle je n’ai pas l’ombre du début d’une réponse.

C’est ici qu’entre en scène la psychologue américaine Stacey Patton, elle-même Noire, citée dans l’article.

Opposée aux châtiments corporels, elle explique ainsi leur plus grande fréquence dans sa communauté :

«Les Afro-Américains ont adopté des maîtres blancs la pratique de battre les enfants».

En Afrique, tout n’était que caresses et tendresse selon elle. Mais en Europe, on battait les enfants.

Cette coutume fut maintenue par les Blancs en Amérique. Pour obtenir la soumission des esclaves, on les frappait. Ces derniers ont repris la pratique.

«Leur raisonnement, dit-elle, était simple : préparer les enfants noirs à composer avec le stress chronique auxquels ils auront à faire face [...]».

«Quand tu appartiens, poursuit-elle, à un groupe de gens qui craignent constamment pour leur vie et celle de leurs enfants, il est compréhensible que ce trauma fait en sorte que les parents interprètent la cruauté comme étant de l’amour».

C’était donc pour les endurcir, pour leur bien, mais sous la perverse influence des Blancs.

Virus

J’aurais dû m’en douter.

Après tout, le racisme blanc est déjà blâmé pour le taux de criminalité, la surpopulation carcérale, le décrochage scolaire, les mauvaises notes, le chômage, les moins bons logements, etc.

Quand j’étais enfant, mes parents m’enseignèrent à ne pas toujours blâmer les autres. On appelait cela le sens des responsabilités. Autre temps, autres mœurs.

Richard Martineau demandait récemment: à quand un vaccin contre la fièvre woke?

On n’est pas à la veille, mon Richard.







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