Drainville ne mettra pas fin au financement public des écoles privées religieuses
Le ministre Bernard Drainville n’a pas l’intention de mettre fin au financement public des écoles privées religieuses.
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S’il a interdit les salles de prière dans le réseau public au nom de la laïcité de l’État, le ministre de l’Éducation a rappelé mardi que la Loi 21 ne s’applique pas au réseau privé.
Plus encore, il a martelé ne pas avoir «l’intention de revoir le mode de financement des écoles privées», incluant les établissements qui maitiennent des pratiques religieuses explicites. Le statut confessionnel d’une école n’est tout simplement pas pris en compte dans l'octroi du financement public, a admis Bernard Drainville, durant l'étude des crédits budgétaires de son ministère.
Une position totalement «incohérente» pour le père de la Charte des valeurs du gouvernement de Pauline Marois, estime le député péquiste Pascal Bérubé. Ce dernier a déploré que le gouvernement continue de subventionner une cinquantaine d’écoles privées religieuses de toutes confessions, une situation que dénonce également la députée solidaire Ruba Ghazal.
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L'école privée a sa place
L'élu de Matane-Matapédia a rappelé que Québec a allongé pas moins de trois quarts de milliards de dollars l’an dernier au financement des écoles privées. «Elles n’ont pas les mêmes contraintes, ne sont pas assujetties à toutes les lois, notamment celle sur la laïcité et elles font de la sélection, c’est un enjeu important». Impossible toutefois de savoir quelle part de ce butin est allée aux écoles religieuses. Le ministère de l'Éducation ne collige pas ces données.
Bernard Drainville juge pour sa part que l’école privée a sa place dans le réseau de l’Éducation.
«Quand un parent décide de choisir une école pour son enfant, ce n’est pas un choix idéologique, c’est un choix fait en fonction des besoins de l’enfant. Je n’oppose pas les deux réseaux, moi je le prends par la lorgnette du parent, pas par la lorgnette de l’idéologie», a-t-il répondu.
