Une révolution dans le baseball québécois qui devra attendre
Pour contrer la pénurie d’arbitres, Baseball Québec avait annoncé une mesure novatrice cet hiver. Mais «le vent dans la face est trop gros», explique le directeur général de la fédération sportive Maxime Lamarche. Il faudra remettre ça.
L’idée était d’exiger à des entraîneurs des catégories de 11 ans et moins à arbitrer en rotation, ainsi que les joueurs dans la catégorie des 13 ans. Au-delà du problème du manque d’arbitres, cette mesure allait aussi aider les joueurs et les entraîneurs à mieux comprendre le rôle de l’arbitre pour développer une atmosphère plus empathique sur le terrain.
«C’est un changement trop gros, poursuit Lamarche. L’adoption n’est pas assez bonne. Il y a de la réticence. On ne veut pas aller trop vite. On va débuter avec un projet pilote avant de passer à la prochaine étape.»
Pourquoi de la réticence? «Certains croient que ce ne serait pas gérable. De jeunes arbitres n’ont pas envie de faire équipe avec des entraîneurs. Des présidents d’association n’ont pas envie d’exposer des jeunes à des parents qui ne sont pas capables de se retenir à crier dans les estrades. Les gens ont peur et c’est normal», lance Maxime Lamarche.
Il ne cache toutefois pas sa déception. «Ça me déçoit et pas à peu près. Quand on trouve la bonne recette, ça me dérange de ne pas pouvoir l’appliquer tout de suite et que les jeunes puissent en profiter tout de suite.»
Baseball Québec prendra donc «un pas de recul» pour trouver une solution afin que cette initiative puisse fonctionner sur le long terme.