Grève du cimetière Notre-Dame-des-Neiges: les familles exigent que l'employeur fasse une demande d’injonction
Alors que 200 corps se sont accumulés dans un reposoir en raison d’une grève des employés d’entretien et de bureau au cimetière Notre-Dame-des-Neiges à Montréal, TVA Nouvelles a appris que les familles des défunts exigent maintenant de l’employeur le recours aux tribunaux pour forcer le personnel syndiqué à reprendre ses activités.
Les familles estiment que la demande d’injonction est la voie à privilégier pour mettre fin à ce conflit et alléger la souffrance des proches des gens décédés, dans certains cas, depuis plusieurs mois et dont l’inhumation se fait toujours attendre.
Rappelons que la grève a été déclenchée le 12 janvier dernier, stoppant par le fait même toute activité d’inhumation des morts «dans l’honneur et la dignité», disent les familles endeuillées.
Selon le porte-parole de l’Association pour la défense des droits des défunts et des familles du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, Paul Caghassi, le cimetière doit agir vite parce qu’il lui sera interdit après le 15 mai d’entreposer massivement des dépouilles.
«En vertu de la Loi sur les activités funéraires, le cimetière s’exposera chaque jour à une amende de 1500$ à 4500$ pour chacune des dépouilles qui n’aura pas fait l’objet d’une crémation ou d’une inhumation.»
Ils estiment que les amendes pourraient totaliser de 450 000$ à 1,3M$ par jour.
M.Caghassi invite aussi les familles endeuillées à formuler des plaintes auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux, direction de l’inspection et des enquêtes.