Abattu d’une balle en arrière de la tête dans une pizzéria du Dix30 pendant qu’il participait à un souper d’anniversaire
L’assassin, qui était masqué, aurait été trahi par son ADN et ses empreintes digitales, selon la théorie de la poursuite
Un homme accusé d’avoir abattu une personne qui assistait à une fête d’anniversaire dans une pizzéria du Dix30 a été trahi par son ADN et ses empreintes digitales trouvées sur un sac de plastique, a soutenu la Couronne dans sa déclaration d’ouverture du procès.
«Pendant que [la victime] finissait un plat, un homme masqué est entré dans le restaurant avec un sac de plastique. Il a tiré un coup, directement en arrière de la tête [de la victime]», a assuré Me Tian Meng de la Couronne, ce mercredi, au palais de justice de Montréal.
Assis dans le box des accusés, Joshua Sarroino, 29 ans, a écouté avec attention la procureure qui expliquait au jury la théorie de la poursuite à propos de cet assassinat survenu le 10 mai 2019 à la Pizzéria Sofia dans le quartier Dix30, à Brossard.
Caméras de surveillance
Ce soir-là, la victime Éric Francis De Souza, 24 ans, assistait à un souper d’anniversaire avec une douzaine d’amis. Dernier arrivé sur place, il s’était assis au bout de la table, en faisant dos à l’entrée du restaurant, a expliqué Me Meng. Le tueur a ainsi pu exécuter la victime avant de prendre la fuite.
Or, même s’il y avait des caméras de surveillance, le suspect était masqué et portait un chapeau. Ainsi, même s’il a été capté en train de fuir en direction d’une brasserie, son visage est resté dissimulé. Selon la théorie de la poursuite, il aurait ensuite embarqué dans une voiture blanche, qui a été brûlée dans un cul-de-sac d’une rue résidentielle. Il aurait ensuite embarqué dans un véhicule de couleur noire.
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«Vous ne verrez pas le visage de l’accusé sur les caméras de surveillance, il a pris les mesures nécessaires pour cacher son identité cette nuit-là», a affirmé Me Meng.

Trahi par son ADN
Or, à défaut d’avoir son visage, les enquêteurs ont pu trouver plusieurs indices incriminants. C’est que l’arme à feu utilisée a été retrouvée près de la brasserie du Dix30, ainsi que le sac plastique qu’aurait utilisé le tireur pour dissimuler son revolver.
Et à la pizzéria, la police a trouvé une douille, ainsi que des morceaux du sac plastique.
«Une biologiste judiciaire témoignera que l’ADN de l’accusé correspond à celui retrouvé sur la poignée du sac», a assuré la Couronne.
Les empreintes digitales de Sarroino auraient également été trouvées sur le sac.
Ainsi, malgré l’absence de preuve directe, la Couronne s’est dite convaincue que le tueur était Sarroino, et qu’au terme de son procès, il devrait être déclaré coupable de meurtre au premier degré.
Le procès, présidé par le juge Pierre Labrie, est prévu pour une durée de plusieurs semaines.
Me Meng officie pour la Couronne avec Me Patrick Ostiguy et Me Richard Rougeau, tandis que Me Danielle Roy défend l’accusé.