/opinion/blogs/columnists
Publicité

Québec et Montréal menacées d’exode de leur population

GEN-MÉTÉO-FROID
JOEL LEMAY/AGENCE QMI


Les classes moyennes aisées et les personnes très éduquées sont en train de quitter les grandes villes côtières américaines. Si nous n’y prenons pas garde, la même chose pourrait arriver à Montréal ou à Québec. 

Un article publié ce matin dans le New York Times révèle que de nombreux habitants de villes comme Los Angeles, San Francisco, Boston ou New York, fuient ces grandes villes pour s’installer dans de plus petites villes. 

Leurs motifs pour déménager? Le trafic démentiel, le coût astronomique des logements et le climat d’insécurité dans les rues. 

Les coûts sont si élevés que les professeurs d’université ne parviennent plus à se loger décemment là où ils enseignent. Les étudiants refusent de fréquenter les universités de ces villes, parce que le coût de la vie y est trop élevé.

Le trafic, le coût des logements et l’insécurité sont les symptômes de problèmes bien plus profonds.

  • Écoutez l'édito de Loïc Tassé à l'émission de Benoit Dutrizac diffusée chaque jour en direct 12 h 30 via QUB radio :

Problèmes profonds

Le premier problème est le manque de transports en commun dans les régions côtières, alors que ces régions possèdent des densités de population comparables à celles de l’Europe. Le culte de l’automobile, fortement soutenu par les lobbies des grands constructeurs, alimente l’étalement urbain, qui à son tour augmente la congestion automobile.

Le second problème est l’arrivée massive d’immigrants dans les grandes villes. Ceux-ci occupent souvent des logements bas de gamme, mais la compétition effrénée pour ces logements se répercute sur les autres types d’habitations. Les locations à court terme exacerbent la pénurie.

Le troisième problème est le manque de redistribution de la richesse aux États-Unis. L’écart entre les très riches et le reste de la population atteint des sommets inégalés depuis les années 1920, avant le krach de 1929. 

Les coûts odieusement élevés des services privés de santé, des services privés de ramassage d’ordures, des services privés de distribution de l’eau, des services privés d’éducation, des services privés de retraite, etc., abaissent le niveau de vie des Américains. Objectivement, certaines compagnies privées et les ultrariches s’en mettent plein les poches et le reste de la population doit casquer à leur place pour les impôts qu’ils ne paient pas.

Montréal et Québec

Montréal et Québec suivent la même voie descendante. 

L’arrivée massive d’immigrants et la prolifération des locations de courte durée font augmenter les coûts d’habitation. 

Le manque de transports en commun à l’intérieur des villes, en particulier le manque de lignes de métro à Montréal et l’absence de métro à Québec, va aussi finir par appauvrir ces deux villes. En plus, la multiplication incontrôlée des pistes cyclables, tel du mauvais cholestérol, est en train de bloquer les artères des villes, en particulier à Montréal.

La privatisation de divers services, en particulier en santé, ne peut qu’appauvrir les gens.

À Montréal, plutôt que de s’intéresser en priorité aux pauvres et aux cyclistes, la mairesse ferait bien de mieux défendre les classes moyennes. Après tout, ce sont elles qui font tourner l’économie et qui paient les taxes. Leur exode serait tragique.







Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.