Propos controversés de Pierre Dufour: «Dès que j’ai entendu ça, j’ai contacté mes partenaires», dit Lafrenière
Quand il a entendu les propos de son collègue Pierre Dufour au conseil municipal de Val-d’Or, le ministre Ian Lafrenière s’est empressé de contacter ses «partenaires» autochtones pour essayer de réparer les pots cassés.
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«Dès que j’ai entendu ça, j’ai contacté mes partenaires, je leur ai dit notre intention de continuer à travailler ensemble», a affirmé mercredi le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, dans les couloirs du parlement.
Quelques instants plus tôt, M. Lafrenière avait affirmé en chambre être en «total désaccord» avec les déclarations de Pierre Dufour, en réponse à Manon Massé qui demandait si quelqu’un au gouvernement était prêt à «prendre ses responsabilités» et à reconnaître que les propos de M. Dufour étaient inacceptables.
Le député d’Abitibi-Est est sur la sellette depuis qu’il a remis en cause les conclusions de la commission Viens sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec, lors de la séance du conseil municipal de Val-d’Or le 15 mai dernier.
Selon lui, cette enquête aurait conclu que les policiers étaient racistes envers les Autochtones, «parce que les policiers donnaient plus de tickets aux itinérants et tous ceux qui étaient là».
M. Dufour s’est depuis excusé, faisant valoir que ses mots ont dépassé sa pensée, mais plusieurs groupes réclament sa démission, dont l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador et Québec solidaire.
Mardi, l’élu caquiste a expliqué que l’objectif de sa sortie était d’en appeler à une plus grande cohésion entre les différents acteurs dans le dossier épineux de l’itinérance à Val-d’Or.
Sa collègue, la ministre de l’Emploi Kateri Champagne Jourdain, l’a réitéré mercredi à son entrée au Salon bleu. «Il faut que tous les intervenants qui sont impliqués dans ce dossier-là travaillent sur ce dossier-là», a-t-elle dit.
Puis, en réponse à un journaliste qui lui demandait si elle avait été blessée par les propos de Pierre Dufour, Mme Champagne Jourdain a rappelé que son collègue a déjà présenté ses excuses.
«Maintenant, une fois que c’est dit, il faut apprendre de ses erreurs, puis travailler en ce sens-là, car ça ne reflète pas du tout l’esprit et la relation que veut développer notre gouvernement avec les Premières Nations», a-t-elle ajouté.
