[IMAGES] Accident mortel à Sainte-Perpétue: «J’ai tout fait pour l’éviter», dit le camionneur

Un accident de la route a coûté la vie à une jeune femme dans la trentaine, mercredi. Le camionneur qui a percuté son véhicule se repasse les évènements en boucle depuis la tragédie qui a eu lieu à l’angle des routes 216 et 204 à Sainte-Perpétue dans le comté de L’Islet. 

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Tanya Chartrand, 32 ans, de Saint-Pamphile, est décédée des suites de ses blessures après un impact violent avec un poids lourd. Sa fille, âgée de quelques mois, était, elle aussi, à bord de l’automobile. L’enfant a subi des blessures, mais on ne craint pas pour sa vie.

«C’est un cauchemar, raconte Sébastien Robichaud, le transporteur de bois impliqué dans l’accident. J’ai freiné autant que possible, mais il était trop tard quand je l’ai vue. Je pouvais rien faire de plus.»

Mauvaise visibilité

M. Robichaud circulait sur la route 204 quand il a vu la voiture de Tanya Chartrand surgir de nulle part à l’intersection. Il connaît l’endroit et a l’habitude d’y passer tous les jours. Il n’a jamais vu d’accident à cet endroit auparavant.

«C’est un coin pas évident. Quand on veut embarquer sur la 204, il y a une maison et une rangée d’arbres qui obstruent beaucoup la vue à gauche. Pour bien voir, il faut quasiment s’avancer de l’autre côté du panneau d’arrêt. C’est ça qui s’est passé hier: la femme s’est avancée trop loin puis elle ne m’a pas vu.»

«J’ai tué quelqu’un»

Une fois extirpé de son camion tombé à la renverse, Sébastien Robichaud s’est immédiatement précipité vers le véhicule qu’il venait de percuter. Il a essayé de porter secours à la jeune femme, mais cette dernière était prisonnière de sa voiture. Les pompiers ont dû utiliser les pinces de désincarcération afin de la sortir de l’habitacle.

«J’ai vu tout de suite qu’elle était au bord de la mort, confie-t-il. Elle était gravement blessée. J’étais sous le choc, je me disais que je venais probablement de tuer quelqu’un.»

Le conducteur du poids lourd était tellement préoccupé à essayer de sortir la dame de son automobile qu’il n’a pas aperçu le bébé. C’est un passant qui est arrivé sur la scène de l’accident qui a remarqué sa présence et les deux hommes ont pu secourir le poupon. 

Main tendue

Sébastien Robichaud se sent coupable, même s’il s’agit d’un «accident qui aurait pu arriver à n’importe qui». Il aimerait s’adresser directement à l’entourage de la jeune maman.

«Je veux leur offrir tout mon soutien et leur dire que j’ai vraiment tout fait ce que je pouvais pour l’éviter. C’est vraiment triste ce qu’ils doivent traverser et j’aimerais les aider comme je peux.»