Les hausses de prix ne sont pas finies à l’épicerie, affirme le grand patron de Metro
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Les Québécois n’en ont pas fini avec les hausses de prix à l’épicerie. Cette fois, ce n’est pas Statistique Canada qui le dit, mais le grand patron de Metro.
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« On reçoit encore des demandes d’augmentations de prix de la part de nos fournisseurs », a indiqué le président et chef de la direction de l’entreprise, Eric La Flèche, jeudi.
Le PDG qui fait rarement des apparitions publiques s’exprimait en marge d’une conférence du Cercle canadien, à Montréal, à l’occasion du lancement officiel du nouveau programme de fidélisation de l’entreprise, moi.
L’année 2022 a atteint des records en matière de demandes d’augmentation de prix de la part des fournisseurs avec 27 000 chez Metro seulement. La bonne nouvelle : la tendance est à la baisse en 2023.
« Il y en a moins et c’est pour des montants moindres. C’est le signe que ça ralentit », a ajouté M. La Flèche, qui ne pouvait pas avancer de chiffre exact pour l’année en cours.
Beaucoup de réduflation
Si toutes les demandes ne sont pas acceptées, celles qui le sont se ressentent sur la facture des consommateurs.
Les prix à l’épicerie ont augmenté de 9,1 % en avril, selon Statistique Canada, contre 9,7 % en mars.
Une façon plus subtile des fournisseurs d’augmenter les prix est la réduflation. La pratique consiste à réduire la quantité du produit dans l’emballage sans modifier le prix.
- Écoutez l'entrevue avec Jean-François Gagné Bérubé, fondateur de glouton.ca au micro de Richard Martineau via QUB radio :
« Je ne sais pas exactement combien de fournisseurs le font, mais c’est certain qu’il y en a et qu’il y en a eu. On voit que ça se passe », a concédé le PDG de Metro.
Il assure que l’entreprise négocie du mieux qu’elle peut. « Mais on n’a pas le gros bout du bâton », plaide-t-il.
Le nouveau programme de fidélisation de l’entreprise est un moyen parmi tant d’autres de combattre l’inflation, « qui ne baisse assez vite aux yeux de tous, incluant [Metro] ».
« C’est un outil important », a souligné M. La Flèche.
La nouvelle carte moi peut maintenant être utilisée dans toutes les enseignes de l’entreprise : Metro, Super C, Jean Coutu, Brunet et Première Moisson.
Pas de baisses de prix
S’il qualifie les récompenses liées au programme de « généreuses », le patron de Metro ne peut toutefois pas promettre que les prix affichés dans les rayons vont baisser. « Nos coûtants ne baissent pas, ils continuent de monter », a-t-il dit.
Metro « fait les frais de l’inflation » et n’est que « le dernier maillon de la chaîne d’approvisionnement », a-t-il répété.
Pour les six premiers mois de son exercice financier 2023, l’épicier québécois affiche des profits de 449,9 millions $, en hausse de 10,9 %.
