Lettre du député Samuel Poulin: je suis député, pas une plante verte
Plantes vertes, député d'arrière-ban, chair à quorum... on a en entendu de toutes les couleurs au cours des derniers jours sur la fonction de député.
Loin d'être en désaccord sur les réflexions entourant la valorisation du rôle des élus, il devient cependant un peu ahurissant de réduire dans l'espace public la fonction de député à sa plus simple expression.
À travers la haine constante sur les réseaux sociaux, les campagnes électorales de plus en plus agressives et le sacrifice personnel qu'engendre l'engagement politique, je crois sincèrement que les 125 élus œuvrent sans relâche et consacrent d’innombrables heures pour appuyer et développer leur communauté.
- Écoutez l'entrevue avec Samuel Poulin à l’émission de Philippe-Vincent Foisy via QUB radio :
Réalisations
Le rôle de député s'exprime d’abord localement. Dans Beauce-Sud, j'ai réalisé de nombreux projets pour ma population, notamment en infrastructures, en éducation, en loisirs et en santé. J'attache les ficelles pour appuyer le développement de mes 24 municipalités, particulièrement en milieu rural. J’aide au financement de nos organismes communautaires, et surtout, mon équipe et moi, accompagnons annuellement des centaines de citoyens qui se heurtent à des difficultés dans l'appareil gouvernemental. Ça ne fait pas toujours les manchettes, mais les réalisations sont tout de même là.
Présent sur le terrain, comme député nous présidons des campagnes de financement pour des causes et répondons présents au maximum d’activités les soirs et les fins de semaine pour bien saisir le pouls de nos concitoyens. Attention, je ne recherche pas la pitié. J'ai fait le choix de cette fonction en toute connaissance de cause.
À l'Assemblée nationale, j'ai déposé un plan jeunesse de 300 millions qui aident 500 000 jeunes, j'ai siégé sur la commission parlementaire sur l'avenir des médias et maintenant, celle sur la violence au hockey. Comme adjoint parlementaire, je pilote des dossiers pour intéresser davantage les jeunes à la culture québécoise et la langue française. En caucus ou en réunion avec mes collègues, j'utilise toutes les occasions pour représenter ma région et faire progresser mes dossiers. C'est le cas de nombreux députés, qui portent les aspirations de leur comté.
Faire connaître le rôle d’élu
Pour un député membre du gouvernement, l’espace médiatique national est restreint, bien entendu. Contrairement aux députés de l’opposition, on ne critique pas le gouvernement jour après jour auprès des médias. On s’exprime plutôt au sein de notre caucus en interpelant directement les ministres et le premier ministre.
Dans les années à venir, notre plus grand défi sera d'intéresser les jeunes aux affaires publiques et à la politique. Il faudra contrer la désinformation, lutter contre le cynisme envers les médias et la classe politique. Faire connaître dûment et correctement le rôle d'élu municipal, québécois ou fédéral est un réel devoir et une responsabilité.
Samuel Poulin, Député de Beauce-Sud, CAQ