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Elle divorce d'un conjoint endetté et se retrouve proche de la faillite

Lucie, dans la trentaine, est la mère d’un jeune enfant. Après un divorce difficile, elle se retrouve très endettée et avec peu de ressources.

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Lucie, dans la trentaine, est la mère d’un jeune enfant. Après un divorce difficile, elle se retrouve très endettée et avec peu de ressources. 

En couple pendant plusieurs années avec un conjoint violent et contrôlant, Lucie a finalement trouvé le courage et l’énergie de mettre un terme à la relation.

Elle a toutefois dû tout quitter et changer de ville pour assurer sa propre sécurité et celle de son enfant.

Son conjoint ayant toujours été insolvable, toutes les cartes de crédit du couple ont été prises à son nom. Elle se retrouve désormais seule pour rembourser les dettes accumulées sur les cartes, qui s’élèvent à 23 000 $. Avec un salaire de 2600 $ par mois et sans pension alimentaire, elle est incapable d’assumer les dépenses de base tout en effectuant les paiements mensuels minimums. 

Pour tenter de s’en sortir, elle a contracté des microprêts à des taux d’intérêt très élevés, pour près de 2900 $. Mais c’est peine perdue et elle n’a fait que s’endetter encore davantage sans pouvoir régler le problème.

Ses parents la soutiennent sur le plan financier dans la mesure de leurs moyens. Ainsi, ils lui ont acheté un véhicule usagé pour qu’elle puisse se rendre au travail et amener son enfant à la garderie. Sa famille lui fournit aussi de l’aide alimentaire. Mais elle se sent honteuse de ne pouvoir subvenir aux besoins de sa famille et vit énormément de stress. Elle fait également de l’insomnie et éprouve des problèmes de concentration au travail. Autrement dit, toutes les sphères de sa vie sont affectées en raison de ses finances précaires.

Cette situation est intenable et l’intervenante sociale qui l’accompagne lui a recommandé de consulter une firme de syndic autorisé en insolvabilité.

Retrouver son autonomie financière

Julie Brassard, conseillère en redressement financier chez Raymond Chabot, a analysé le dossier de Lucie et a rapidement constaté qu’elle ne pourrait pas boucler son budget dans ces conditions. « Son endettement la replonge aussi dans des souvenirs douloureux qu’elle préférerait oublier. C’est un perpétuel retour en arrière et elle a besoin d’avancer », explique la conseillère. 

Peu d’options sont accessibles à Lucie compte tenu de son niveau d’endettement et de l’état de son dossier de crédit. Elle peut toutefois faire une proposition de consommateur, qui consiste à offrir aux créanciers un montant moindre que le total des dettes. Elle effectuera un seul versement mensuel au syndic qui se chargera de le répartir entre eux. Ce montant a été établi en fonction de son budget, et le remboursement sera effectué sur une période de 60 mois. Bonne nouvelle : les intérêts cessent de courir sur les dettes et les procédures éventuellement entreprises par les créanciers sont également suspendues.

« De cette façon, tout en remboursant ses dettes, elle a également pu reprendre le contrôle de ses finances et est désormais en mesure d’assumer ses dépenses et celles de son enfant. Elle a retrouvé sa fierté, son autonomie et l’estime d’elle-même », se réjouit Julie Brassard.

SA SITUATION FINANCIÈRE  

Actifs :

• Véhicule acheté par les parents de Lucie après la séparation : valeur 3000 $

Dettes de consommation :

• Cartes de crédit : 23 000 $

• Microprêts : 2876 $

TOTAL DES DETTES : 25 876 $

Revenus mensuels :

• Revenus d’emploi : 2600 $

• Allocations familiales : 600 $

• En attente d’un jugement pour pension alimentaire

TOTAL DES REVENUS : 3200 $

Dépenses mensuelles :

• 2335 $ (incluant loyer, téléphone, électricité, essence, épicerie, permis et immatriculation, frais de garde, etc.)

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