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Une entente-cadre avec Ottawa, mais en l’absence du Québec

Jeudi après-midi, à Wendake, Rémy Vincent, Grand Chef de la Nation huronne-wendat, et Marc Miller, ministre des Relations Couronne-Autochtones, ont procédé à la signature d’une entente-cadre.
Taïeb Moalla Jeudi après-midi, à Wendake, Rémy Vincent, Grand Chef de la Nation huronne-wendat, et Marc Miller, ministre des Relations Couronne-Autochtones, ont procédé à la signature d’une entente-cadre.

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En l’absence du gouvernement du Québec, la Nation huronne-wendat a conclu «une entente-cadre visant la poursuite de la relation de Nation à Nation» avec le palier fédéral.

L’annonce en a été faite à Wendake par Rémy Vincent, Grand Chef de la Nation huronne-wendat, et par Marc Miller, ministre des Relations Couronne-Autochtones, jeudi après-midi.

L’entente-cadre est confidentielle. Les deux parties sont donc demeurées très discrètes quant à son contenu. On sait toutefois qu’Ottawa et la Nation huronne-wendat discutent, depuis deux ans, pour la reconnaissance des droits autochtones et l’autodétermination sur la base du Traité huron-britannique de 1760. 

On sait également que le document comporte une dizaine de points principaux qui incluent des revendications territoriales ainsi que des enjeux liés au Développement économique, à la Culture et à la Langue et au Patrimoine, a détaillé le Grand Chef Vincent. Ce dernier espère d’ailleurs qu’une entente formelle sera signée d’ici la fin de l’automne 2023. 

Et le Québec?

Interrogé spécifiquement sur le rôle que le Québec joue dans ces pourparlers qui incluent des enjeux territoriaux, Rémy Vincent a souligné «qu’ils sont les bienvenus s’ils le veulent».

Dans un premier temps, ce dernier a déclaré que le gouvernement du Québec devrait «idéalement» être présent à la table. Il a ensuite précisé «qu’obligatoirement, il faut les attirer. On n’a pas le désir de vouloir imposer ou négocier des choses dans le dos de personne. Le gouvernement provincial doit être là quand c’est des questions territoriales.»

De son côté, le ministre Marc Miller a précisé ceci: «J’espère que le Québec pourra être impliqué. Pour l’instant, c’est un engagement avec le gouvernement du Canada. Évidemment, on a l’épineuse question de la Constitution qu’on doit respecter, mais ce qu’on veut – dans l’esprit de notre relation avec les peuples autochtones – c’est d’avoir les trois parties à la table.»

Le traité de 1760 a été signé à Longueuil par le général James Murray. Il garantissait aux guerriers hurons qui avaient pris les armes contre les Britanniques de pouvoir retourner sur leurs terres de Lorette sans être persécutés et leur garantissait le «libre exercice de leur religion, de leurs coutumes et de leur liberté de commercer avec les Anglais». En vertu de ce traité, la Nation huronne-wendat se réclame de droits territoriaux.

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