Chapelle du Bon-Pasteur: les pompiers combattent toujours le brasier
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Au lendemain de l’incendie à la chapelle du Bon-Pasteur, à Montréal, les pompiers tentaient encore de maîtriser le brasier difficile à atteindre du complexe patrimonial.
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«Vous le voyez, ça brûle. C’est d’une tristesse inouïe», a lancé d'entrée de jeu la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en conférence de presse près de l'incendie vendredi midi.
Le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) combat les flammes sans relâche depuis qu’une alarme s’est déclenchée jeudi vers 16h30. Vendredi matin, au moins 150 pompiers et une quarantaine de véhicules étaient toujours mobilisés sur les lieux.
«J'adorais mon appartement, c'est un gros deuil», a soupiré Diane Bérubé, pointant la fumée qui sortait de la corniche de son appartement.
Les rues environnantes du complexe historique se sont transformées en véritables rivières, signe des efforts que les services d’urgence ont dû déployer afin de contrôler le brasier.
La fumée importante qui se dégage du brasier a forcé Environnement Canada à émettre une alerte sur la qualité de l’air dans la métropole en journée.
Gens touchés
À l’intérieur de la bâtisse incendiée, de laquelle émane encore de la fumée, se trouvaient notamment une résidence pour aînés, des bureaux de divers organismes et une salle de concert.
«Quand l'alarme a sonné et que les pompiers ont débarqué, on n'était plus chez nous. C'était une scène de désastre», a raconté le directeur des politiques à Héritage Montréal, qui était établi depuis une vingtaine d'années dans le sous-sol de la chapelle.
Le SIM n'est toujours pas en mesure d'évaluer le temps que prendra l'extinction complète de l'incendie.
«À cause de sa construction, c'est difficile de bien combattre le feu, on ne peut pas l’atteindre par l’intérieur. Il y a beaucoup de filages dans le plafond. On ne veut pas perdre de pompiers», a mentionné son directeur, Richard Liebmann.
En fin d’après-midi, une poignée de pompiers se trouvaient à l’intérieur de l’entretoit afin de combattre les quelques foyers d’incendie restants.
Autre bâtiment touché
Une autre partie du complexe patrimonial, qui abrite une coopérative d’habitation, a elle aussi pris feu vers 23h jeudi soir.
Plusieurs résidents de l’immeuble se trouvaient aux abords de la rue Sherbrooke vendredi matin afin de constater les dégâts.
«Le feu est dans l’entretoit. Mais ça coule à flots à l’intérieur, les toilettes ont dû être détruites pour faire passer l’eau», a expliqué Marion Bilodeau, qui habite cet endroit depuis deux ans.
Heureusement, tous les locataires avaient été évacués avant que l’immeuble ne soit la proie des flammes. La Croix-Rouge est venue en assistance à 27 personnes qui nécessitaient un hébergement d’urgence.
Il leur sera toutefois ardu de retrouver un logement semblable dans les prochains jours.
«Il y a beaucoup de personnes vulnérables, des personnes âgées. Et se relocaliser dans ce quartier, au prix qu’on payait, ça va être difficile. C’est assez dramatique», a affirmé Mme Bilodeau.
La cause de l’incendie n’est toujours pas connue. Tous les bâtiments étaient munis de gicleurs.
– Avec Anouk Lebel et l’Agence QMI