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«Arrêtez la puanteur»: des citoyens à bout de l’odeur pestilentielle dans cette ville canadienne

«Arrêtez la puanteur»: des citoyens à bout de l’odeur pestilentielle dans cette ville canadienne
CAPTURE D'ÉCRAN / TVA NOUVELLES / AGENCE QMI

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Des citoyens d’une ville de 1400 âmes au Nouveau-Brunswick, confinés à leur domicile en raison d’une odeur de crustacés en décomposition provenant d’une usine, implorent les autorités
de trouver une solution à l’aube d’un sixième été enfermé.
 

«Ça sent comme le diable. Parfois c’est pire que d’autres. Parfois, ça sent comme de l’eau de homard brûlée. D’autres fois, c’est mélangé à l’égout et vous courez pour sauver votre vie», a déploré la résidente Arina Hébert, 54 ans, qui habite à un demi-kilomètre de l’usine, en entrevue avec The Globe and Mail jeudi.

L’odeur pestilentielle qui mènerait la vie dure aux résidents de Richibucto proviendrait d’une usine de séchage de déchets de crustacés, l’usine Coastal Shell Products, ouverte en 2016.

Au fil des ans, l’odeur insupportable, qui s’incrusterait même à l’intérieur des domiciles via les drains des baignoires et des éviers – en plus de forcer les autorités à bloquer les trous des égouts – aurait déjà mené à sept poursuites, une enquête provinciale de sécurité publique en continu ainsi qu’une pétition «Arrêtez la puanteur» de 1900 signatures, selon le média anglophone.

«Tu dois retenir ta respiration et courir jusqu’à ton véhicule. Tu ne peux pas rester à l’extérieur. Tu vas vomir», a illustré de son côté l’infirmière Claudette Robichaud, qui habite à 400 mètres de l’usine, au Globe and Mail.

Et malgré une réduction des heures d’opération de l’usine, qui ne peut désormais opérer qu’entre 8 h du soir et 8 h du matin, l’odeur continuerait d’empoisonner l’air des habitants à proximité, notamment des élèves d’une école primaire.

«Il y a des jours où c’est vraiment mauvais. Tu as presque envie de t’étouffer. Je ne leur demande pas de fermer pour toujours, mais ils doivent se déplacer où il n’y a pas de population ou mettre en place un système pour réprimer l’odeur», a martelé Christian Poirier, père de deux jumeaux de sept ans.

Devant les demandes répétées de ses citoyens, le maire de Beaurivage se serait tourné vers les différents paliers gouvernementaux pour réclamer entre 1,5 et 2 M$ pour que la compagnie achète de l’équipement pour mettre fin à l’odeur.

«L’odeur qui sort de cette usine doit cesser, a indiqué Arnold Vautour selon le média anglophone. Ce n’est pas acceptable.»

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