Le Québec produit de plus en plus des fruits et légumes d'ici
L'objectif est de doubler la superficie des serres de 123 hectares
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Le gouvernement Legault, qui caressait le rêve de doubler au Québec la superficie des serres de fruits et légumes, qui s’étendait à plus de 123 hectares en 2018, annonce avoir accompli plus de la moitié du travail grâce à des investissements totaux de 502 millions de dollars.
« On ne mange pas des hectares. On mange des produits. On a aussi réalisé que l'on a presque doublé les volumes produits, car les serres existantes se sont modernisées », a détaillé vendredi en entrevue au Journal André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), en marge d'une rencontre nationale portant sur sa politique bioalimentaire, à Drummondville.
En septembre 2020, Le Journal montrait que la pandémie avait jeté une nouvelle lumière sur la notion d’autonomie alimentaire, notamment sur l’importance stratégique des serres sur notre territoire.
Depuis décembre 2020, il y a eu 387 projets de serre, donc 54% de l’objectif de la Stratégie a été atteint aux yeux du MAPAQ.
Le Québec a également 121 000 hectares en production biologique, en augmentation de 6,5% par rapport à 2021.
Quand on demande au ministre André Lamontagne si la rareté de l'électricité pour les gros projets risque de toucher un jour ou l'autre les entreprises de son secteur, il répond que cela ne l'inquiète pas.
« S’il y a quelque chose qui arrivait à un moment donné, je serais debout, sur le devant du bateau, avec mon sabre, mais le sabre est rangé », lance-t-il à la blague.
« Le secteur des serres n’est pas sur le radar », assure-t-il.
Achat local
Pour ce qui est de l’achat local, le MAPAQ souligne qu’il se «cristallise de plus en plus».
Par exemple, les adhérents à Aliments du Québec sont passés à 1600, en hausse de 25% par rapport à avril 2020, ce qui correspond à plus de 26 240 produits certifiés (bond de 19%).
Du côté du contenu québécois, il a atteint les 34,4 milliards de dollars l’an dernier, en hausse de 7,6% par rapport à l’an passé. Cela est principalement dû à la demande alimentaire de 13% tirée par un appétit dans le secteur de la restauration.
Rappelons que le contenu québécois regroupe les intrants nationaux et la valeur ajoutée par la chaîne.