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Délais trop longs et critères rigides: ils entraînent eux-mêmes un labrador pour aider leur fils qui vit avec la trisomie 21

Des parents ont pris les grands moyens pour assurer la sécurité de leur fils

Famille chien assistance
Janny Dubuc

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Tannés des délais d’attente et des critères d’admissibilité trop rigides, les parents d’un petit garçon vivant avec la trisomie 21 se sont résignés à adopter un labrador et à l’entraîner pour en faire un chien d’assistance.

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«On a souvent l’impression que la trisomie 21 tombe dans les craques, d’être les délaissés du système», déplore Janny Dubuc, la maman de Dylan, 4 ans, qui vit avec la trisomie 21.

Après plusieurs démarches infructueuses, la mère de 4 enfants de Val-des-Monts en Outaouais s’est résignée à se procurer un chien d’assistance par ses propres moyens. Le prix du dressage à lui seul s’élèvera à 8000$.

«On est chanceux, parce qu’on a pu obtenir Kiwi sans frais dans le cadre de l’initiative La mission de Gaston», ajoute la femme de 29 ans à propos du programme mis en place par l’élevage Labrador sir Leduc en Outaouais.

Après sa formation, le chien Kiwi pourra protéger Dylan en contrôlant ses déplacements et en l’empêchant de s’approcher des voitures. Il pourra également lui permettre de mieux gérer son anxiété lorsqu’il va chez le médecin, puisque sa mère rapporte que le petit a tendance à devenir très réactif dans ce genre de contexte.

C’est que le garçon n’a pas de notion du danger, que ce soit de traverser la rue lorsqu’il y a des voitures ou encore de se sauver de ses parents en courant lors d’une activité en famille. Un chien d’assistance s’avère la meilleure solution.

Kiwi profite de la belle température.
Photo Janny Dubuc
Kiwi profite de la belle température.

«L’école avec laquelle on fait affaire, offre l’option de dresser eux-mêmes sur place les chiens, mais la liste d’attente est de 4 ans. Faire l’éducation à la maison, c’est plus rapide et moins dispendieux», explique la femme de 29 ans.

Critères des organismes

Chaque organisme a des critères d’admissibilité différents et Dylan ne cadrerait malheureusement pas avec ceux consultés par sa famille.

«Il peut arriver qu’un organisme refuse des gens s’ils n’ont pas les compétences pour former des chiens qui répondent aux besoins de la personne», explique John Agionicolaitis, vice-président aux communications et aux affaires publiques à la Fondation Assista qui rapporte recevoir 300 appels par jour, alors qu’ils ne peuvent offrir que 15 chiens qualifiés annuellement. 

Notamment à cause du manque de financement et de la forte demande, des fondations ne prennent plus de nouvelles applications. Dans d’autres cas, des délais d’attente peuvent varier entre 3 et 4 ans en moyenne, selon les différents organismes contactés.

Pour aider à régler la facture de l’École de dressage de Kiwi, Janny Dubuc a mis sur pied une page Facebook appelée «Photos-chien d’assistance pour Dylan». Elle y offre l’opportunité d’obtenir quelques portraits amateurs en échange de dons.

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