/news/politics

Vague de démission au CIUSSS de l’Estrie: un «cri d’alarme» à écouter, selon Nadeau-Dubois

Coup d'oeil sur cet article

La situation du CIUSSS de l’Estrie, plongé dans une vague de démissions en raison de la rigidité de sa direction, ne serait qu’un avertissement de ce qui attendrait l’ensemble du Québec si le système de santé n’est pas décentralisé, a estimé vendredi le chef parlementaire Gabriel Nadeau-Dubois. 

• À lire aussi: [VIDÉO] Un patient «échappé» à deux reprises en Beauce lors d’une intervention ambulancière

• À lire aussi: Québec: les centres de vaccination ouverts malgré la levée de l’alerte maximale contre la COVID-19

• À lire aussi: Décès de la veuve de Robert Bourassa à St. Mary: «pas de manquements déontologiques», selon le rapport

«Ce qui se passe en ce moment dans le système de santé en Estrie, c’est un avertissement pour tout le Québec, a mentionné Gabriel Nadeau-Dubois. Ce qui se passe dans les hôpitaux de l’Estrie, ce sont des signes avant-coureurs de ce qui va se passer partout au Québec avec le projet de loi 15.»

Le député de Québec solidaire s’est ainsi rendu à Sherbrooke vendredi pour réclamer la décentralisation du système de santé, afin d’éviter que l’ensemble des hôpitaux et des cliniques ne soient gérés par un employeur unique.

Depuis le début du mois de mai, au moins quatre médecins du CIUSSS de l’Estrie-CHUS ont démissionné de leur poste de gestion, incapables de mettre en place leurs solutions pour améliorer le système en raison de la rigidité de la direction.

«J’espère que François Legault et Christian Dubé entendent le cri d’alarme des médecins et gestionnaires de l’Estrie qui disent que la centralisation, ce n’est pas la solution, c’est le problème», a-t-il poursuivi.

Québec solidaire a ainsi demandé au ministre de la Santé Christian Dubé d’intervenir, déplorant le fait qu’il venait de réitérer sa confiance envers la direction générale du CIUSSS de l’Estrie.

«Je l’ai invité à prendre le temps d’écouter les gens qui démissionnent, parce qu’on est en situation de crise ici, a relaté la députée de Sherbrooke, Christine Labrie. Je suis tannée de rencontrer la direction du CIUSSS et qu’on tente de me rassurer que tout est en contrôle.»

«Ça fait plusieurs années qu’on me sert ce discours-là et ce n’est pas en voie de se régler. Tous les signaux d’alarme s’accumulent dans les dernières semaines», a-t-elle martelé.

De son côté, l’un des médecins démissionnaires, le Dr Benoît Heppell, a fait valoir l’importance d’agir au plus vite, comme durant la pandémie.

«On a agi vite, on a bien fait les choses, et on a réussi à faire des choses en quelques semaines qu’on n’avait pas réussi à faire pendant des années. Je lance le défi au CIUSSS de nous interpeller et de se lancer dans ce vent de changement», a-t-il lancé.

–Avec les informations de Jasmin Dumas, TVA Nouvelles

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.