Cinq choses à savoir sur les caméras de circulation à Québec
Il y en a plus de 350 sur le territoire de la Municipalité
-
- Autres
Coup d'oeil sur cet article
Au rythme d’une vingtaine d’installations par année, le parc de caméras de circulation a continué de s’étendre dans les dernières années à Québec. Comment sont-elles utilisées, par qui et pourquoi? La vie privée des citoyens est-elle assurée? Nous avons demandé à la Municipalité.
Des centaines d’yeux
Selon Jean-Pascal Lavoie, porte-parole de la Ville de Québec, entre 20 et 30 caméras ont été installées annuellement, ces dernières années.
À l’heure actuelle, un total de 352 caméras observent les déplacements des usagers sur le réseau artériel municipal, et on prévoit d’en ajouter dans le futur selon l’évaluation des besoins.
Elles sont principalement localisées dans les arrondissements de La Cité-Limoilou, des Rivières et de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge, «où la gestion de la mobilité pose des enjeux plus grands».
Leur présence a pu surprendre certains citoyens à des intersections situées sur des artères importantes, qui traversent des secteurs résidentiels, comme le chemin Sainte-Foy ou le boulevard des Quatre-Bourgeois.
À quoi servent-elles?
Selon l’administration municipale, les caméras sont utilisées par le Centre de gestion de la mobilité intelligente afin de «monitorer en temps réel» le fonctionnement du réseau routier et ainsi assurer la fluidité de la circulation. Elles sont reliées à un système appelé gestionnaire artériel.
«Spécifiquement, elles permettent de faire une veille du réseau routier, de faire modifier le fonctionnement des feux de circulation et de la signalisation dynamique et [de] faciliter le déploiement des services d’urgence lors d’une collision, un incident, un événement ou un bris», explique M. Lavoie.
Des techniciens peuvent par exemple allonger la phase verte des feux de circulation, modifier les messages destinés aux automobilistes, ou signaler des événements à des partenaires comme le ministère des Transports (MTQ) et le Réseau de transport de la Capitale (RTC).
Plus de 11 880 interventions en temps réel ont été effectuées en 2022 afin de «prévenir» ou d’«atténuer» des épisodes de congestion.
Sur le chemin du tramway
Des caméras sont déjà en place sur le tracé du futur tramway et pourront s’avérer utiles pour encadrer la circulation pendant la mise en chantier. Par ailleurs, de nouvelles caméras ont été installées ou sont prévues sur des axes routiers qui serviront de corridor alternatif lors des travaux, comme le boulevard Hochelaga à Sainte-Foy.
Qui peut les regarder?
Les locaux où les images sont visualisées ne sont accessibles qu’aux personnes autorisées, notamment des ingénieurs et des techniciens, qui sont soumis à des «règles strictes» lors de la manipulation des caméras, soutient la Ville.
Le contenu est partagé avec des partenaires, dont le MTQ, le RTC et le service de police. «Les fonctionnalités de partage ne permettent pas aux partenaires d’enregistrer les images, de déplacer les caméras ou de faire des plans rapprochés», précise le porte-parole.
Les policiers du Centre de vigie et de soutien opérationnel, en outre, ont accès aux images en direct, ce qui peut faciliter «la coordination d’un événement par les officiers».
Utilisent-elles la reconnaissance faciale?
Selon la Ville de Québec, les caméras «ne permettent pas» de faire de la reconnaissance faciale. Concernant les enjeux de vie privée, «l’installation et l’exploitation respectent les directives de la Commission d’accès à l’information du Québec à l’intention des organismes publics», affirme-t-on.
Les images captées sont visionnées en temps réel et ne sont pas enregistrées. En ce sens, «le stockage des données ne pose pas un enjeu», estime la Municipalité.
«Dans l’éventualité où des images sont exceptionnellement enregistrées, leur visionnement doit être autorisé par un cadre. Une fois visionnées, les images sont immédiatement effacées», explique M. Lavoie.
