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Ne construisez pas votre terrasse vous-même avant d’avoir lu cet article

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Bien qu’il soit possible de construire sa terrasse soi-même si on est habile manuellement, il est préférable de demander de l’aide professionnelle, ce qui n’empêchera pas d’économiser sur la facture finale.

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« C’est réalisable de construire sa terrasse si on est un peu “jobineux’’ ou qu’on a déjà fait des murs ou posé du gypse », affirme avec certitude Alexandre Gravel, producteur de la chaîne YouTube Les Rénos d’Alex, qui a plus de 35 000 abonnés. Ce dernier est aussi gestionnaire dans le domaine de la construction. 

Alexandre Gravel, producteur de la chaîne YouTube Les Rénos d’Alex, teint une terrasse en bois traité.
Photo fournie par Alexandre Gravel
Alexandre Gravel, producteur de la chaîne YouTube Les Rénos d’Alex, teint une terrasse en bois traité.

Construire un patio de base va prendre trois jours complets à deux personnes qui décident de le faire par eux-mêmes, estime Alexandre Gravel, qui a aussi été entrepreneur général en construction durant 12 ans. 

« La main-d’œuvre sur une structure de base coûterait de 4000 $ à 5000 $ en temps, approximativement, a analysé M. Gravel, calculatrice à la main. Donc c’est une bonne économie. » 

Et faire construire sa terrasse de A à Z par un entrepreneur coûterait de 5000 $ à 40 000 $, tout dépendant de l’essence du bois choisi, selon Stéphane Principe, nouveau propriétaire de Patios et Clôtures Beaulieu, situé à Montréal. Le cèdre coûte par exemple de 20 % à 30 % plus cher que le bois traité, toujours selon M. Principe. 

Stéphane Principe, nouveau propriétaire de Patios et Clotûres Beaulieu, est à l’œuvre dans la construction d’une terrasse domiciliaire.
Photo fournie par Patios et Clôtures Beaulieu
Stéphane Principe, nouveau propriétaire de Patios et Clotûres Beaulieu, est à l’œuvre dans la construction d’une terrasse domiciliaire.

 

« J’ai un article sur mon site web qui explique comment préparer sa terrasse, informe M. Principe, alors qu’il y a un guide pour notamment connaître les dimensions. On est transparents, ce n’est pas un secret d’entreprise. »  

M. Principe dit cependant qu’il n’y aura pas tout dans son guide. Par exemple, on n’expliquera pas comment couper des limons pour des escaliers ou comment calculer son carré pour être certain qu’on est égal. « Tout cela, c’est de la menuiserie », rappelle M. Principe. 

Et Alexandre Gravel enchaîne en conseillant d’engager une compagnie qui fait des pieux vissés pour démarrer le projet. « Ça va vous décourager si vous creusez pendant trois jours et que vous n’avez même pas encore commencé », ajoute M. Gravel. Et à partir de là on peut construire la charpente par-dessus. » 

Le youtubeur recommande aussi d’acheter des limons préfaits pour sauver du temps parce que faire des limons sur mesure demande beaucoup de travail. 

Sauver les 2/3 des coûts 

Emmanuel Cosgrove, directeur de l’organisme Éco Habitation, une référence en habitation durable au Québec, mentionne de son côté que le gros de la facture est la main-d’œuvre, le temps de gestion et les taxes.  

« On peut économiser les deux tiers d’un contrat en faisant les achats et les travaux nous-mêmes, affirme M. Cosgrove, qui a longtemps été un entrepreneur en construction. C’est rare qu’on puisse faire un samedi d’économies à 3000 $, si tu es moyennement habile. »  

Construire de A à Z  

Certains le font donc de A à Z, comme Adam Harvey (diplômé en administration), qui a aidé son ami Francis Dugas à construire sa terrasse graduellement durant l’été 2020, à Montréal. 

Adam Harvey construit la terrasse dans la cour de son ami Francis Dugas, à l’été 2020.
Photo fournie par Francis Dugas
Adam Harvey construit la terrasse dans la cour de son ami Francis Dugas, à l’été 2020.

« J’économise sur le magasinage de matériaux que je fais moi-même, la “job de bras’’ et l’assistance », nous a expliqué Francis Dugas, qui a payé environ 6500 $ pour le travail, sans inclure le prix des matériaux. 

« J’ai appris en aidant mon père et mon oncle lorsqu’ils rénovaient des logements », explique pour sa part M. Harvey, très habile manuellement. 

Terrasse construite par Adam Harvey et Francis Dugas, dans la cour de ce dernier.
Photo fournie par Francis Dugas
Terrasse construite par Adam Harvey et Francis Dugas, dans la cour de ce dernier.

Matériaux écologiques  

Et si on veut faire des choix très éclairés au niveau de l’environnement en termes de matériaux, Emmanuel Cosgrove recommande ce qui est issu des scieries artisanales du Québec.  

« Il y a de bonnes économies à faire en utilisant de la pruche (un arbre indigène de l’Est canadien) pour la structure et du cèdre blanc de l’est du Québec pour la planche de terrasse », conseille M. Cosgrove. 

Terrasse en cèdre blanc de l’est du Québec.
Photo fournie par Éco Habitation.
Terrasse en cèdre blanc de l’est du Québec.

« Et ces choix représentent souvent de la coupe de forêts sélectives, ce n’est pas du bois de plantation coupé à blanc », ajoute M. Cosgrove. 

Matériaux classiques 

Stéphane Principe dit de son côté que pour les fondations on a besoin de pieux vissés ou des sonotubes avec du béton pour faire les colonnes. Pour la structure l’entrepreneur travaille avec du bois traité. « C’est abordable et ça dure très bien dans le temps », dit-il. 

On peut aussi utiliser du cèdre, de l’ipé, du composite, etc. « La liste est longue », ajoute-t-il. 

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