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Biden vient d’améliorer ses chances de gagner en 2024



La classe politique américaine continue à jouer à la roulette russe en se livrant au bras de fer qui caractérise les négociations visant à relever le plafond de la dette. Les deux chambres n’ont pas encore appuyé le texte présenté par Joe Biden et Kevin McCarthy, mais on pourrait être sur le point d’éviter le pire. Le texte de l’entente est ici.

Si par définition un compromis exige des concessions des parties impliquées, le président américain me semble être celui qui s’en tire le mieux, surtout quand on considère que l’année 2024 est une année électorale.

Des gains réels pour McCarthy, mais pas pour les extrémistes

Pour peu que vous suiviez les médias américains, vous aurez rapidement constaté qu’ils se concentrent sur les factions au sein des deux formations politiques. Biden et McCarthy savaient que des radicaux seraient déçus, mais c’est la survie du speaker républicain qui est en jeu.

McCarthy peut dès le départ affirmer que le seul fait de forcer la main de Biden pour l’obliger à négocier constitue un gain. Les démocrates avaient répété à maintes reprises qu’une négociation constituait une fin de non-recevoir.

Une fois les négociations entamées, les gains obtenus sont-ils significatifs pour le meneur républicain? Un gel des dépenses discrétionnaires qui ne sont pas liées au budget militaire figure assurément dans la colonne des gains.

Figurent également dans cette colonne des concessions démocrates sur l’accès accéléré à des permis d’exploitation pour les pétrolières, la fin de la pause pour le remboursement de la dette étudiante, l’accès à une assistance alimentaire ainsi que la récupération de sommes réservées jusqu’à maintenant à la COVID.

Malgré ces acquis, les plus radicaux ont été particulièrement durs à l’endroit de leur speaker. Le moins subtil fut sans aucun doute Chip Roy du Texas. Il a qualifié le résultat de «turd sandwich» (oui, de la merde). On exigeait des réductions des dépenses et non un simple gel.

  • Écoutez l'édito de Luc Laliberté à l'émission de Richard Martineau via QUB radio :

Biden peut gagner après cette entente

Malgré les critiques des éléments les plus progressistes, ses concessions affectant les plus démunis, il est désormais mieux placé pour obtenir un second mandat en 2024. Du moins, aussi longtemps que les principaux candidats républicains seront des radicaux comme Trump ou DeSantis.

Son plus grand défi sera de répéter l’exploit de 2020, soit celui de s’assurer que les plus progressistes serrent les rangs et que leurs électeurs votent massivement.

S’il y parvient, Biden pourra continuer à se présenter comme une option acceptable pour les républicains déçus et les indécis. Il pourra, en toute honnêteté, affirmer que son ouverture aux opposants est sincère.

La cerise sur le proverbial sundae? L’entente prévoit qu’on ne ramènera pas sur le tapis le plafond de la dette avant 2025.

C’est donc toute la campagne électorale qui sera à l’abri d’un nouveau psychodrame. S’il a peu d’influence sur l’inflation, le président vient d’écarter un risque supplémentaire.







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