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Le PLQ dans les sables mouvants



Ceux qui voulaient secouer le PLQ pour le ramener vers la voie du nationalisme ont reçu une douche d’eau froide au conseil général du parti, samedi. 

L’ex-président de la commission politique, Jérôme Turcotte, a eu beau plaider pour que le parti ait le courage d’incarner le nationalisme, les autres interventions au micro ont dû achever de le convaincre qu’il n’est plus dans la bonne formation.

Chez plusieurs militants, toute velléité de nationalisme est automatiquement perçue comme une attaque à l’endroit des anglophones, des communautés culturelles ou du fédéralisme.

Tout y est passé. Un libéral a proposé de céder le champ de compétence de la santé à Ottawa.

Un autre a suggéré qu’un examen en anglais soit imposé aux cégépiens francophones. 

Un militant a pourfendu le nationalisme tel que promu par la CAQ, qu’il a associé à une division ethnique le faisant «vomir». Selon lui, il règne présentement au Québec une atmosphère permettant à des jeunes de dessiner des croix gammées.

Bleu peu populaire?

Le député Monsef Derraji a asséné pour sa part qu’il faut «toujours lutter pour les intérêts du Québec en premier» et ne pas être des «béni-oui-oui» de la fédération canadienne. 

Mais il a reçu bien peu d’applaudissements.

Pourtant, le parti devrait se rappeler que la déconnexion avec la majorité francophone lui a valu ses pires résultats électoraux, d’abord sous Philippe Couillard, puis ensuite avec Dominique Anglade.

C’est à croire que certains veulent continuer de s’enfoncer.

Course en attente

Dans les corridors, l’autre élément de discussion était le moment opportun pour lancer la course à la direction, et l’identité de celui ou celle qui pourrait ramener le PLQ à la victoire.

Certains aimeraient que Marwah Rizqy soit sur les rangs, par contre la flamboyante députée n’en a pas l’intention.

Une militante d’expérience croit qu’il faudra absolument convaincre un candidat de l’extérieur du parti, connu des Québécois, et qu’il faut attendre d’abord de reconstruire les associations de comté effondrées.

D’autres estiment que, le vernis de la CAQ ayant commencé à craquer, le parti aurait avantage à se positionner plus rapidement avec un nouveau chef.

En attendant, le PLQ reste enlisé.







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