Six ans de détention pour avoir donné un coup de couteau dans le dos à un jeune de 19 ans
L'accusé a plaidé coupable à une accusation réduite d'homicide involontaire
Un jeune a reconnu avoir tué un garçon de 19 ans en lui assenant un coup de couteau dans le dos lors d’un party qui a dégénéré en bagarre il y a quatre ans, sur la Rive-Sud de Montréal.
Le 25 mai 2019, Rakim Thomas-Maurice, 19 ans, et des amis se sont présentés à une soirée d’anniversaire, dans un appartement situé sur la montée Saint-Hubert, à Longueuil.
Une altercation a ensuite éclaté à l’extérieur du logement, au cours de laquelle un jeune de 19 ans, Rayan Klioua, a été poignardé à mort.
La semaine dernière, près de quatre ans jour pour jour après le drame, Rakim Thomas-Maurice a mis fin aux procédures judiciaires en plaidant coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire devant la juge Annie Émond, de la Cour supérieure.
Le soir du drame, la fête à laquelle il participait avait dégénéré. Rapidement, le nombre d’invités avait augmenté, un certain tumulte s’était installé et des esprits s’étaient échauffés, peut-on lire dans le résumé conjoint des faits déposé au palais de justice de Longueuil.
Un groupe de jeunes se chamaillaient, le jeune Rayan Klioua s’était avancé vers eux et les avait invités à se battre.
En réponse, il avait été poignardé au cou par un garçon de 17 ans, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication.
C’est par la suite que Thomas-Maurice lui avait donné un coup de couteau au bas du dos. Les deux plaies se sont avérées mortelles.
Grâce à des vidéos de l’altercation, mais aussi aux témoignages de nombreux témoins qui ont assisté à la triste scène, les policiers ont pu identifier les assaillants.
Rakim Thomas-Maurice, le jeune de 17 ans et Lukeins Tod Mallette-Emmanuelle avaient été arrêtés un mois plus tard.
L’accusé mineur a depuis plaidé coupable pour meurtre au deuxième degré au tribunal de la jeunesse. Il a écopé de l’équivalent de près de sept ans sous garde.
Thomas-Maurice a écopé d’une peine de six ans de prison. Détenu depuis son arrestation, il lui reste un peu plus d’un mois à purger.
S’il a pu s’en tirer avec une accusation réduite, c’est parce qu’il n’était pas possible de prouver son intention de causer la mort de la victime, a expliqué la procureure de la Couronne au dossier, Me Ève Malouin.
Donner un coup de couteau dans le cou démontre une «prévisibilité objective de causer la mort», alors qu’un coup dans le bas du dos risque davantage de causer des lésions, a-t-elle précisé.
L’accusé n’avait pas d’antécédents judiciaires.
Lukeins Tod Mallette-Emmanuelle a pour sa part reconnu l’an dernier avoir fait feu lors de la bagarre mortelle.
Durant l’échauffourée, ce jeune champion de boxe qui venait d’avoir 18 ans avait sorti son pistolet Polymer 80, une arme sans numéro de série, et avait tiré deux projectiles au sol pour disperser la foule. Il avait écopé d’une peine de 20 mois de détention.
