Des défis de taille pour Nicolas Girard, nouveau patron du RTC
Gagnon

Le nouveau directeur général du RTC, Nicolas Girard, a tout à fait raison de parler du «défi gigantesque» que doit relever l’organisation au cours des prochaines années, qui seront déterminantes avec l’arrivée du tramway.
Le nouveau patron du RTC, ancien député péquiste, n’a pas voulu s’asseoir avec les médias avant cette semaine. Il voulait d’abord prendre connaissance des dossiers, rencontrer les équipes et aussi prendre l’autobus afin de bien s’imprégner.
Ainsi, celui qui a dirigé l’Agence métropolitaine de transport de Montréal et qui a été directeur des communications à la Société de transport de Laval remarque des différences importantes avec le «modèle Québec», comme il l’appelle.
La structure est moins lourde, et il a le sentiment que les choses peuvent bouger plus rapidement.
J’ajoute qu’il est d’ailleurs plus que temps que ça bouge, car Québec ne détient que 7,5% de la part d’achalandage pour le transport en commun au Québec. Pour la deuxième plus grande ville, un immense rattrapage s’impose.
Guerre à l’auto
M. Girard est bien conscient qu’à Québec, la population est échaudée par un service inadéquat et beaucoup trop lent qui sévit depuis beaucoup trop d’années, en banlieue notamment.
Je lui fais remarquer qu’il faut compter facilement 1h30 sur plusieurs parcours pour se rendre au centre-ville, ce qui n’a rien pour séduire les jeunes ni une clientèle plus importante, quel que soit son âge. Il faut plus de fréquence, convient-il, et le tramway permettra un redéploiement de service dans les banlieues.
Par ailleurs, à Montréal, personne ne parle de guerre à l’auto quand on bonifie le transport en commun. C’est le cas à Québec et ça ne rend pas la tâche facile pour quiconque souhaite améliorer la situation, comme le maire Bruno Marchand.
Clairement, Nicolas Girard est habité par une grande détermination. Il doit cependant pouvoir compter sur le gouvernement du Québec.
Rencontres avec la ministre
Depuis deux semaines, le directeur général du RTC a rencontré la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, à deux reprises, pour le financement et l’électrification.
Des budgets d’infrastructures ont été débloqués ces dernières années, maintenant il faut se pencher sur des budgets d’exploitation. Le tramway continue de souffrir des tergiversations du gouvernement caquiste, mais espérons qu’il fasse preuve de bonne foi pour la suite.
- karine.gagnon@quebecormedia.com