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Fitzgibbon ouvre la voie à des barrages privés pour pallier la pénurie d’énergie et Innergex lève la main

Le ministre de l'Énergie laisse la porte ouverte à un plus grand apport des centrales hydroélectriques privées

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GEN-HYDRO-INSTALLATIONS >Photo pour archives Installations de Hydro Québec - Barrage de la Rivière des Prairies Photo d'archives


Alors que Michael Sabia s’apprête à entrer en poste chez Hydro, le ministre Pierre Fitzgibbon a laissé la porte ouverte à un plus grand apport des centrales hydroélectriques privées pour aider à pallier la pénurie d’énergie à venir. La Québécoise Innergex se dit prête à relever le défi.

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«Si le ministre ouvre la porte et revoit les critères, on est prêt. On va répondre présent», dit Michel Letellier, PDG d’Innergex, en point de presse d’un événement présenté par le journal Les Affaires, mardi.

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Le PDG d’Innergex, Michel Letellier Photo courtoisie

Plus tôt dans la journée le ministre de l’Énergie Pierre Fitzgibbon, aussi présent à l’événement qui se tenait au théâtre St. James, à Montréal, a ouvert la porte à une plus grande contribution du privé dans le secteur de l’énergie. «On manque d’électricité. Le Québec peut-il suffire à tout? Non. Le privé a un rôle à jouer. On est ouvert à la discussion.»

Plus précisément, la possibilité de permettre à plus d’entreprises de produire leur propre énergie est envisagée par Québec. «Il faut se poser la question. Je ne peux pas répondre parce qu’on est en train de consulter, mais on a besoin d’énergie», a répondu M. Fitzgibbon à une question de l’auditoire.

Québec doit assouplir les règles

Il reste notamment quelques centrales hydroélectriques dans le portefeuille d’Hydro-Québec qui pourraient potentiellement être redonnées au secteur privé, a expliqué pour sa part le PDG d’Innergex. 

«Ça fonctionne par appel d’offres. Si Hydro a un actif qui ne cadre pas dans sa stratégie, le ministère des Ressources naturelles lance un appel d’offres aux producteurs indépendants, et Hydro-Québec peut ensuite acheter cette énergie, à un certain prix», dit-il, soulignant que ça n’a pas été fait depuis au moins 10 ans. 

Combien de mégawatts pourrait-on aller chercher de cette façon? Difficile à dire, mais «il doit y avoir au moins 200-300 MW dans les petites centrales qu’on pourrait rénover», affirme Michel Letellier.

Hydro-Québec a toujours détenu le monopole de tout potentiel électrique de 50 MW et plus. Les firmes comme Innergex ou Boralex pourraient donc développer des ouvrages de 50 MW et moins. «Mais aujourd’hui, avec les besoins et les coûts qui ont augmenté, est-ce qu’Hydro-Québec serait prête à relever un peu cette barre-là, ou à redonner au privé des centrales de 50 MW et plus qui vieillissent? C’est peut-être un exemple où le privé est mieux adapté», suggère M. Letellier. à

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«Nationaliser» l’éolien?

À une question de l’auditoire qui demandait si Québec devait «nationaliser» l’éolien, par exemple en créant une société publique comme Hydro-Québec avec les barrages, M. Fitzgibbon a répondu que la question était «à l’étude», mais il a rapidement précisé sa pensée. «Moi, personnellement, je pense que le privé est mieux que l’État. C’est mon opinion personnelle», a-t-il dit.

Rappelons qu’un appel d’offres sera lancé sous peu par Hydro-Québec pour l’achat de 1500 MW d’énergie éolienne, a annoncé le ministre en mars dernier.







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