Karen Paquin ne sera pas aux Jeux olympiques de Paris, mais elle ne ferme pas la porte à un retour au rugby à XV
Peu importe la décision qu’elle prendra pour la suite de sa carrière, il est acquis que Karen Paquin ne participera pas à ses troisièmes Jeux olympiques en juillet 2024 à Paris.
Médaillée de bronze des Jeux de Rio en 2016 et présente à Tokyo où le Canada a connu un tournoi très difficile, Paquin est convaincu d’une chose. «Je suis confortable de dire que je ne remettrai pas les pieds sur un terrain de rugby à 7, a-t-elle déclaré. Je n’ai pas le goût de me retrouver centraliser à Victoria. Je suis consciente des besoins pour former une bonne cohésion et la centralisation est la meilleure façon, mais je n’ai plus le goût. Les filles sont déjà en Colombie-Britannique.»
En pause depuis six mois, Paquin pourrait avoir disputé son dernier match avec le maillot canadien, mais elle ne ferme pas totalement la porte pour un retour au rugby à XV. Le Canada a terminé au 4e rang lors de la Coupe du monde disputée en Nouvelle-Zélande en novembre dernier.
«Pour le rugby à XV, je n’ai pas la même certitude, mais c’est possible que j’aie disputé mon dernier match international, a-t-elle confié. Pour le moment, un retour au jeu avec l’équipe nationale n’est pas sur le radar à court et à moyen terme. On peut parler d’une retraite d’une année.»
Besoin d’une pause
Au retour de la Nouvelle-Zélande, Paquin avait besoin d’une pause et elle voulait se consacrer à ses projets à l’extérieur du terrain. «Les quatre ou cinq dernières années avaient été assez intenses et j’avais besoin d’une pause, a-t-elle expliqué. J’avais envie de continuer à jouer, mais je ne voulais plus faire le côté plate. J’avais besoin d’une pause de l’entraînement physique et du gym.»
Paquin vient de conclure le calendrier inter-provinciale du circuit de Rugby Québec. L’équipe de l’Est du Québec a gagné en finale face à la formation de l’Est de l’Ontario (Ottawa).
Au rugby à XV, le Canada accueillera la Nouvelle-Zélande et l’Australie lors de rencontres amicales les 8 et 14 juillet à Ottawa, mais Paquin ne sera pas de l’alignement. «La question de savoir si je voulais y participer ou non ne s’est pas posée puisque je ne serai pas disponible pour la phase de préparation, a-t-elle indiqué. Je vais tenir un camp de rugby à Québec pour les filles de 12 à 17 ans la dernière semaine de juin.»
Retour envisageable sur le plan sportif?
Paquin est confiante qu’elle pourrait retrouver sa place au sein de la sélection canadienne si elle décide de revenir au jeu. «Si je décide de revenir, je me donnerais toutes les chances de réussite possibles. Si je décide de le faire, c’est parce que je vais avoir confiance en mes chances de succès. Je l’ai déjà fait dans le passé et je connais toutes les étapes, notamment l’incertitude parce que tu n’as aucune garantie et d’autres filles peuvent avoir gagner leur statut.»
Entraîneure à temps plein
Son job d’entraîneure du programme collégial du Campus Notre-Dame-d-Foy occupe une grande place dans ses priorités. «C’est incroyable de pouvoir faire du rugby à temps plein, a mentionné celle qui siège aussi au sein du conseil d’administration de Rugby Canada. Je suis la première au Québec. On vit ce qui s’est passé au football collégial il y a plusieurs années quand le premier entraîneur à temps plein a été embauché.»
Paquin croit qu’un circuit collégial mieux structuré facilitera la transition vers le réseau universitaire. «L’adaptation au réseau universitaire sera plus facile et les filles pourront viser des objectifs plus élevés plus rapidement. Nous avons une ligue en santé et je suis contente d’offrir une formule sportive aux filles.»