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La fiasco de la francisation a assez duré



Temps plein ou temps partiel, en classe ou en ligne, avec ou sans tuteur.

Fini le parcours du combattant pour se trouver un cours de français, grâce à un guichet unique.

Le gouvernement Legault espère ainsi éliminer les embûches à l’apprentissage du français pour les immigrants, mais aussi les anglophones et allophones du Québec.

Une réponse forte au constat choquant de la vérificatrice générale qui, en 2017, avait déploré le fiasco de la francisation au Québec.

C’est aussi un virage essentiel face au fédéral. Il y a une limite à s’inquiéter de notre «louisianisation» quand Québec n’utilise même pas les leviers à sa disposition.

Comme on dit, charité bien ordonnée commence par soi-même.

Mais tout cet accent sur la francisation révèle aussi un élément important de la stratégie du gouvernement Legault face à l’immigration.

Les temporaires

En effet, pourquoi mettre tant d’efforts sur la francisation quand on mise sur une immigration quasi exclusivement francophone?

La réponse est simple: les travailleurs étrangers temporaires.

Car bien que polarisante, la question de la cohésion sociale face à l’immigration demeure essentielle. Et l’intégration de la première génération a toujours été plus facile à conceptualiser qu’à mettre en œuvre. 

Le pari : plutôt que de recruter à l’étranger, miser sur les immigrants qui sont déjà ici, les travailleurs étrangers temporaires.

Ils sont de facto intégrés dans des milieux de travail. Leurs employeurs rêvent de les garder et facilitent ainsi leur intégration dans la communauté.  

Encore faut-il qu’ils apprennent le français. C’est là que Francisation Québec trouve tout son sens stratégique. 

Ceux qui aiment assez le Québec pour se donner la peine d’apprendre le français pourront rester. 

Plusieurs seront sceptiques. Mais avec une hausse massive de budget et l’embauche de quelque 500 profs, le gouvernement Legault se donne les moyens pour espérer réussir là où tant d’autres ont échoué.







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