Cette ex-Enfant Soleil se dévoue pour les jeunes qui vivent des difficultés
Une jeune femme de la Mauricie qui a passé une bonne partie de son enfance entre l’hôpital et la maison a décidé de consacrer sa carrière à venir en aide aux enfants et aux familles en difficulté.
Stéphanie Fugère Poulin, 19 ans, vient de terminer sa technique en éducation spécialisée et travaille dans un CLSC de sa région natale comme intervenante de proximité auprès des enfants qui souffrent de déficiences physiques et mentales, de troubles du comportement ou de maladies graves.
«Je pense vraiment que mon passé m’aide à comprendre ce que les enfants vivent et à leur montrer que la première étape pour surmonter une épreuve est de croire en soi», fait valoir la jeune femme.
Long séjour
Il faut dire qu’elle s’y connaît en ce qui a trait aux embûches. L’ex-Enfant Soleil de la Mauricie a reçu le diagnostic d’une gastroparésie sévère, une paralysie de l’estomac, à l’âge de 5 ans. Elle a passé les neuf mois suivant son diagnostic dans une chambre d’hôpital, sans pouvoir manger par ses propres moyens. Il s’agissait du premier de nombreux séjours dans un centre hospitalier.
«J’ai trouvé ça très difficile, surtout sur le plan social, confie Stéphanie Fugère Poulin. J’avais l’âge de commencer la première année et de me faire des amis à l’école, mais j’ai dû renoncer à tout ça. En plus, je devais être gavée pour souffrir moins et ça jouait sur mon moral.»
Implication
Comme elle était gravement malade, la Fondation Enfant Soleil est venue à sa rencontre. Elle en a fait une de ses ambassadrices de la Mauricie pour 2009. La jeune femme a ensuite chanté à tous les téléthons des 10 années suivantes, même si sa dernière hospitalisation date de huit ans.
«C’était important pour moi de m’investir dans la fondation, parce qu’ils m’ont beaucoup aidée à relativiser ma maladie en me permettant de rencontrer d’autres enfants. Je voulais aider d’une manière ou d’une autre», raconte l’intervenante de 19 ans.
Rassurer
Le métier choisi par Stéphanie Fugère Poulin n’a rien d’étranger à ce qu’elle a dû traverser pendant son enfance. Même si elle a «toujours voulu aider les autres», le fait de côtoyer des enfants malades pendant plusieurs années lui a permis de développer «une plus grande sensibilité» lorsque vient le moment d’intervenir lors d’une visite à domicile.
«Je veux utiliser mon bagage pour motiver les jeunes à croire en eux, parce que c’est un ingrédient hyper important pour que la situation, peu importe laquelle, s’améliore. J’essaie aussi de rassurer les membres de la famille et de leur donner des pistes de solutions pour appuyer au maximum leur enfant.»