Des larmes pour Leylah à Roland-Garros: «C'est difficile de perdre»
PARIS | Il y a des défaites qu’on accepte et celles qu’on regrette. Celle de Leylah Annie Fernandez mercredi soir à Roland-Garros fait partie de la deuxième catégorie.
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«C’est difficile de perdre. C’est difficile de perdre», a-t-elle répété en laissant échapper quelques larmes devant une poignée de journalistes après s’être inclinée en trois manches de 6-3, 5-7 et 6-4 devant la Danoise Clara Tauson, au second tour du deuxième tournoi majeur de la saison.
«Je ne suis pas contente. J’ai eu des opportunités et je n’en ai pas profité», a-t-elle ajouté en mangeant une KitKat.
La Québécoise a en effet commis 37 fautes directes et plusieurs sont survenues à des moments critiques, quand elle avait l’occasion de faire changer le vent de côté.
«J’ai commis des erreurs au filet. Normalement, ce sont des coups que j’ai l’habitude de réussir.»
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Mauvais départ
Déjà, son début de rencontre laissait à désirer. Devant plusieurs spectateurs venus l’encourager sur le court 6, à l’ombre du Philippe-Chatrier et du Suzanne-Lenglen, Leylah a rapidement tiré de l’arrière 4-0. Mais la 49e raquette de la WTA a donné signe de vie, recollant à 4-3, avant de voir Tauson conclure.
«J’ai réussi à remonter, mais je n’ai pas été capable de mettre ça à 4-4. Ça arrive que des adversaires vont jouer très bien sans faire d’erreur. L’important, c’est comment je me bats et comment j’essaie de m’imposer dans le set le plus vite possible. Ce soir, j’y suis arrivée un peu tard, mais ça me donne de la motivation pour mes prochains tournois.»
Déçue et insatisfaite, Fernandez s’est peut-être projetée vers l’avenir un peu trop tôt. Notamment quand Tauson a reçu des traitements au dos avant d’entamer la deuxième manche, ce qui n’a pas semblé incommoder la 127e joueuse au monde.
«Je vois que j’ai une opportunité de pouvoir imposer mon jeu, de la faire bouger, de la mettre dans des situations inconfortables», a raconté Leylah, qui a atteint ces objectifs durant l’engagement médian, en jouant de façon plus inspirante.
Toutefois, la gauchère a été brisée au troisième jeu de la dernière manche, et n’a jamais été capable de rattraper l’écart.
C’est dommage, parce qu’elle aurait pu aller loin, surtout après la défaite surprise d’entrée de jeu de la 12e favorite, la Suissesse Belinda Bencic.
«J’ai regardé le tableau et j’ai vu que c’était ouvert un peu, alors je ne suis pas contente, a-t-elle admis. Mais ça me ramène au match. Il y avait des moments où je dominais très bien le point et j’avais la chance de le finir, mais je faisais des erreurs non forcées.»
Place au double
Leylah n’a donc rien pu faire face aux solides frappes de Tauson, qui l’avait aussi vaincue en finale junior des Internationaux d’Australie, en 2019.
«J’ai vu une progression si je compare avec les dernières semaines, a-t-elle tenté sur une note plus positive. Mais je suis très exigeante avec moi, alors c’est difficile.»
«Je vais manger quelque chose et à minuit, on va oublier le match pour se concentrer sur le double. J’ai une autre opportunité de rester ici quelques jours de plus et de jouer avec Taylor Townsend. J’ai hâte de partager le court avec elle encore.»
Le duo Américano-Canadien, classé 10e favori à Paris, affrontera jeudi l’Italienne Sara Errani et Bethanie Mattek-Sands, des États-Unis.
▶ L’Ontarienne Gabriela Dabrowski et la Brésilienne Luisa Stefani ont gagné leur premier match en double, mercredi, face à l’Italienne Elisabetta Cocciaretto et l’Allemande Tatjana Maria en deux petites manches identiques de 6-2, faisant honneur à leur statut de huitièmes têtes de série.