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Nostalgiques, les Remparts veulent conclure leur saison avec la coupe Memorial au bout des bras

Les joueurs des Remparts de Québec se préparent pour leur dernier match de l'année, dimanche, et espèrent le conclure avec la Coupe Memorial au bout des bras.
Les joueurs des Remparts de Québec se préparent pour leur dernier match de l'année, dimanche, et espèrent le conclure avec la Coupe Memorial au bout des bras. DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC


KAMLOOPS | La dernière danse des Remparts tire à sa fin. Dimanche, les joueurs de cette équipe joueront un dernier match ensemble: la finale de la Coupe Memorial. Et ils ont l’intention de ne pas faire de faux pas. 

L’équipe est en mode attente, présentement. Ils ne connaîtront pas avant vendredi soir l’identité de leur adversaire en finale. En attendant, ils tentent de passer le temps comme ils peuvent. Ils ont obtenu deux jours de congé d'entraînement complet. Jeudi, ils en ont profité pour se prêter à une partie de disque-golf.

Cette attente force d’ailleurs les joueurs à réaliser que l’aventure achève.

«On ne sait toujours pas contre qui on va jouer et on essaie de se préparer au mieux. C’est de la préparation physique plus qu’autre chose, mais c’est sûr qu’on est beaucoup de gars pour qui ce sera le dernier match junior, donc on en parle un peu. On veut finir ça fort, on veut la coupe, donc on se prépare mentalement à ça», reconnaît le capitaine de l’équipe, Théo Rochette.

Les joueurs des Remparts de Québec se préparent pour leur dernier match de l'année, dimanche, et espèrent le conclure avec la Coupe Memorial au bout des bras.
Le capitaine des Remparts de Québec, Théo Rochette, vit ses derniers moments avec l'équipe, tout comme plusieurs de ses coéquipiers. PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈRE

Un but clair: la coupe

Puisqu’au-delà de la nostalgie, c’est davantage une soif de victoire qui habite les Remparts en ce moment.

«C’est notre dernier match junior, mais on a un but encore plus grand à aller chercher. Ce qu’on veut, c’est gagner la coupe Memorial. On est excités pour ce moment et c’est un peu long d’attendre, mais on regarde les équipes se battre entre elles», assurait Nathan Gaucher, qui fera le saut dans l’organisation des Ducks d’Anaheim la saison prochaine.

Cette soif, d’ailleurs, est motivée par le désir de ne pas revivre l'amertume de la défaite de l'an dernier, en demi-finale, face aux Cataractes de Shawinigan, ajoute-t-il.

«Ce sentiment qu’on a vécu l’an dernier serait encore plus amplifié [si on perdait en finale]. On va être prêts.»

Une famille

Nicolas Savoie est avec l’organisation des Diables rouges depuis 2018. Il a été le premier élément d’une lignée de joueurs qui se sont greffés à l’équipe au fil des ans.

Dimanche, il aura la chance de conclure son passage avec les Remparts avec le titre national.

«C’est sûr que j’y pense un peu, mais j’essaie de ne pas trop le faire. On a un groupe incroyable et j’ai passé cinq très belles années à Québec. Je dois rester dans le moment présent et m’assurer de tout faire pour qu’on l’emporte dimanche.»

Contrairement à la majorité des joueurs de 20 ans à travers le pays, Savoie sait quand sera son dernier match en carrière et qu’il terminera sa carrière en étant allé le plus loin qu’il pouvait aller.

«Quand je regarde en arrière et que je pense à mon arrivée à 16 ans, j’ai l’impression que c’était hier. Ça a passé tellement vite et j’ai passé tellement de bons moments avec les Remparts. C’est parfait que ça se finisse comme ça.»

«On est une famille, renchérit son partenaire à la ligne bleue Charle Truchon. Ça fait quatre ans qu'on est ensemble et on est comme les deux doigts de la main. On a grandi ensemble. Je suis arrivé à 16 ans, comme un ti-cul dans la ligue, et là, on est rendus à 19 ans. On est des hommes. De jeunes hommes, mais des hommes quand même! On a créé des amitiés qui vont durer pour toujours.»

Pas de place à la nostalgie pour Patrick Roy

De son côté, Patrick Roy ne laissait pas la nostalgie l’envahir.

«La nostalgie va faire partie de moi quand ça va être fini. D’ici là, on a un mégatest qui s’en vient et c’est là-dessus que je veux me concentrer. Est-ce que ça va être mon dernier match? Est-ce que ça va être leur dernier match? Pour l’instant, ce n’est pas important. L’important, c’est d’être vraiment prêts pour ce match-là, peu importe l’adversaire.»

Des parents tout aussi nostalgiques

Les joueurs des Remparts de Québec se préparent pour leur dernier match de l'année, dimanche, et espèrent le conclure avec la Coupe Memorial au bout des bras.
Plus de 60 proches des joueurs des Remparts ont fait le voyage vers Kamloops pour vivre les derniers moments de la saison de l'équipe. DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC

KAMLOOPS | On a beaucoup parlé de la dernière danse du noyau actuel des Remparts de Québec, et c’est aussi vrai pour les parents des joueurs de l’équipe, qui ont tissé des liens étroits au cours des dernières saisons. «On est heureux de passer du temps ensemble, mais en même temps, on est tristes parce que la fin approche», lance Richard Bolduc, le père de Zachary.

Au total, plus d’une soixantaine de membres des familles des joueurs ainsi que des familles de pension sont donc en Colombie-Britannique afin de ne rien manquer de la fin du parcours de rêve de leurs fils cette saison.

La majorité des familles des joueurs des Diables rouges ont fait le voyage pour Kamloops. Les familles de pension de Vsevolod Komarov, Charle Truchon, Kassim Gaudet (ces deux derniers habitent ensemble) et Daniel Agostino ont aussi pris la direction de Kamloops.

D’ailleurs, signe qu’ils y tiennent vraiment, le couple qui héberge Komarov a dû partir pour prendre part au mariage de l’ancien Rempart Massimo Carozza, qu’ils ont accueilli chez eux il y a quelques années. Mais pas question de rater la finale: ils seront du vol matinal, dimanche matin, afin de prendre part au match ultime, sur place!

«Un groupe spécial de parents»

Pour la plupart, il s’agit de la fin d’une belle époque. Les Remparts ayant été bâtis par le repêchage, plusieurs parents se côtoient depuis trois ou quatre ans.

«Si c’est un groupe spécial de hockeyeurs, ça vient probablement du fait que c’est un groupe spécial de parents. On a aussi un groupe spécial de familles de pension. À date, c’est un tournoi magique», résume Harold Truchon, le père du défenseur Charle, avant le match de mardi face aux Petes de Peterborough.

Les joueurs des Remparts de Québec se préparent pour leur dernier match de l'année, dimanche, et espèrent le conclure avec la Coupe Memorial au bout des bras.
Les familles des joueurs des Remparts passent beaucoup de temps ensemble depuis leur arrivée à Kamloops. Photo fournie par Richard Bolduc

Cette amitié, développée au fil des ans, ne disparaîtra probablement pas une fois la saison terminée, mais elle prendra une nouvelle forme. La majorité du groupe actuel prendra un chemin différent l’an prochain, alors que plusieurs feront le saut chez les professionnels.

«On passe beaucoup de temps ensemble et on est heureux de le faire, puisque ça nous permet de mieux nous connaître. Ce ne sera plus pareil par la suite, puisque plusieurs vont partir pour d’autres niveaux. On croque là-dedans à pleines dents et on essaie de ne rien manquer. Même qu’on étire nos journées!», ajoute Richard Bolduc, portant fièrement le chandail au numéro 15 de son fils, lequel devrait faire le saut chez les professionnels dans l’organisation des Blues de St. Louis, l’an prochain.

Assis à son siège, le père de William Rousseau, Pierre, partage la même nostalgie. 

«C’est nostalgique et spécial. On va pouvoir se revoir mais, tous ensemble, ce sera probablement la dernière.»

Les joueurs dans une bulle

Mercredi, les joueurs ont pu passer un peu de temps avec leur famille lors d’une journée de congé complète d’entraînement, en préparation pour la finale de dimanche.

Mais même lors de ces moments, les discussions ne tournent pas nécessairement autour du hockey.

«Les joueurs sont vraiment dans leur bulle, révèle Harold Truchon. Depuis le début des séries, ce qu’ils veulent, c’est venir ici. Quand on a la chance de passer quelques minutes avec Charle, on parle d’autre chose. C’est un moment pour relaxer. On sent vraiment qu’ils sont en mission.»







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