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Le fille de René Simard et Marie-Josée Taillefer écrit au Journal : «Je suis née avec une surdité profonde et je sais ce que ça signifie de vivre avec une différence»

Le fille de René Simard et Marie-Josée Taillefer écrit au Journal : «Je suis née avec une surdité profonde et je sais ce que ça signifie de vivre avec une différence»
Photo courtoisie, Bruno Petrozza


Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis née avec une surdité profonde. À l’âge de 4 ans, j’ai eu une opération pour recevoir l’implant cochléaire à l’Hôpital Hôtel-Dieu de Québec qui me permet d’entendre. À la suite de la chirurgie, j’ai eu plusieurs thérapies pour stimuler mon audition. Mes parents m’ont toujours encouragée dans tout ce que j’entreprenais. Aujourd’hui, j’ai 31 ans et j’ai la chance d’être autonome.  

Toutefois, je sais que ce n’est pas le cas pour plusieurs personnes qui, comme moi, vivent avec une différence. Au Québec, nous sommes plus d’un million de personnes à avoir une incapacité significative et persistante.  

En effet, beaucoup d’entre nous ont de la difficulté à accomplir des tâches au quotidien. Par exemple, imaginez une personne non voyante qui tente d’accéder à son compte bancaire via un site Web qui n’est pas adapté, ni accessible, ou une personne en fauteuil roulant qui doit traverser l’aéroport avec sa valise de voyage.  

Défis quotidiens 

Il y a beaucoup de scénarios qui peuvent paraître banals, mais qui sont un défi pour une personne handicapée. Pourtant, ces individus souhaiteraient être les plus autonomes possible dans notre société afin qu’ils puissent effectuer leurs tâches sans devoir demander de l’aide. Rendre notre monde plus inclusif et accessible permettrait à ces personnes de contribuer à 100 % de leurs capacités. C’est-à-dire, de leur offrir une plus grande participation sociale et d’améliorer leur pouvoir d’agir. 

C’est dans cette optique que je serai à nouveau porte-parole de la 27e édition de la Semaine québécoise des personnes handicapées, du 1er au 7 juin. Je suis heureuse de continuer ce rôle, qui vise à sensibiliser la population à la réalité des personnes handicapées.  

Les gens me demandent souvent comment ils peuvent aider. Il est toujours difficile de répondre à cette question, car des incapacités, il y en a de toutes sortes et le besoin est différent pour chaque personne. Le premier réflexe est d’être patient, à l’écoute et compréhensif. Si vous êtes propriétaire d’un commerce, d’un logement ou développeur d'applications, par exemple, le mieux serait de rendre votre lieu ou votre produit le plus accessible possible pour plusieurs types d’incapacités. Je suis néanmoins fière que nous puissions en discuter pour faire avancer les choses. 

Améliorations  

Je suis actuellement enceinte d’une petite fille et dans le cas où elle serait également atteinte de surdité, je souhaite qu’elle puisse grandir dans un monde plus accessible.  

Il ne faut cependant pas oublier qu'il y a eu des efforts et des améliorations dans les dernières années. Je me souviens que lorsque j’étais jeune, prendre le train, l’autobus ou le métro était plutôt difficile. Les arrêts étaient seulement annoncés à l’interphone et il m’était presque impossible de comprendre le nom de la prochaine station. Aujourd’hui, en plus de l’interphone, il y a également un écran qui défile les informations importantes, comme le nom des arrêts. Merci beaucoup, cela me facilite grandement la vie!  

Si vous souhaitez passer à l’action et participer aux activités de la Semaine, je vous invite à visiter le site Web de la Semaine québécoise des personnes handicapées. (Quebec.ca/sqph) 

Rosalie Taillefer-Simard, Porte-parole de la Semaine québécoise des personnes handicapées

 





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