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Téléphones intelligents: Québec rendra le chargeur universel obligatoire



Vous n’aurez bientôt plus à avoir un fil différent pour chacun de vos appareils: Québec s’apprête à adopter le chargeur universel pour les téléphones intelligents et les tablettes.  

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Il s’agit d’un élément du «projet de loi protégeant les consommateurs contre l’obsolescence programmée et favorisant la durabilité, la réparabilité et l’entretien» que déposera jeudi le ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette, a appris l’Agence QMI. 

Lors de l’étude des crédits budgétaires de l’Office de la protection du consommateur le 26 avril dernier, M. Jolin-Barrette avait déjà indiqué sa «très grande ouverture» à légiférer pour rendre le chargeur universel obligatoire, comme l’a fait le parlement européen l’automne dernier. 

«Pour les chargeurs universels, je pense qu’on est en retard par rapport à l’Europe», avait-il dit, avant de confier l’exaspération que lui cause le fait d’avoir à traîner des fils différents.

«On est tout le temps en train de chercher un fil. Puis là, quoi de plus fâchant, quand vous n'avez plus de batterie dans votre téléphone et que vous avez [...] le mauvais fil. Vous êtes coupé de la société», avait-il lancé. 

En Europe, un seul type de chargeur doit maintenant s’imposer pour les téléphones cellulaires, les tablettes, les liseuses électroniques, les écouteurs, les appareils photos numériques, les consoles de jeux vidéo portables, les GPS, les claviers et les souris d’ordinateur, peu importe le fabricant. 

La législation européenne a prévu un délai de deux ans pour permettre aux fabricants de s’adapter. 

  • Écoutez l'entrevue avec Simon Jolin-Barrette, ministre de la justice du Québec sur QUB radio :  

L’adoption du chargeur universel a non seulement pour effet de rendre la vie plus facile pour les consommateurs, elle permet en outre de réduire considérablement la quantité de déchets qui sont produits. 

Selon nos informations, le projet de loi que déposera Simon Jolin-Barrette devrait également prévoir des mesures inspirées des lois «anticitrons» adoptées par plusieurs états américains pour contraindre les concessionnaires automobiles à garantir la réparabilité des véhicules qu’ils vendent. 

Là encore, M. Jolin-Barrette avait confirmé son intention de s’attaquer à cet enjeu lors de l’étude des crédits de l’Office de la protection du consommateur. 

«Il faut que le consommateur, dans un premier temps, quand il a un citron, il puisse le faire réparer puis surtout que son véhicule soit en bon état de fonctionnement, mais aussi, quand un véhicule a un bris à une pièce, il faut que la pièce soit disponible», avait-il alors déclaré. 

Plus tôt cette année, la députée libérale Marwah Rizqy avait également déposé un projet de loi au sujet de l’obsolescence programmée, mais des sources gouvernementales assurent que celui du ministre Jolin-Barrette ne fera pas qu’en reprendre les grandes lignes. 

Le dépôt tardif de ce projet de loi rend impossible son adoption d’ici la fin de la session parlementaire le 9 juin prochain. En présentant cette pièce législative avant l’été, le gouvernement ne fait essentiellement qu’annoncer son intention de réformer la loi sur la protection du consommateur l’automne prochain. 







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