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Attentat au Metropolis: d’autres techniciens poursuivent la SQ et le SPVM

Ils étaient sur les lieux lorsque Richard Henry Bain a fait feu sur deux collègues

Des policiers ont maîtrisé Richard Henry Bain à l'extérieur du Métropolis après qu'il ait tiré sur deux techniciens de scène.
Des policiers ont maîtrisé Richard Henry Bain à l'extérieur du Métropolis après qu'il ait tiré sur deux techniciens de scène. MAXIME DELAND/AGENCE QMI


Inspirés par des collègues qui ont obtenu gain de cause contre la SQ et le SPVM l’automne dernier, cinq techniciens de scène présents lors de l’attentat contre Pauline Marois au Metropolis réclament à leur tour plus de 400 000$.

«Les demandeurs ont été directement exposés à une menace sérieuse contre leur personne et à la mort tragique et violente d’un ami et collègue de travail», peut-on lire dans la poursuite déposée cette semaine au palais de justice de Montréal. 

Elias Ames-Bull, Hakim El Harrif, Jérôme Savard, Benoit Gromko et Benoit Bellehumeur se trouvaient à la salle de spectacle située sur la rue Sainte-Catherine Est, à Montréal, lors de la soirée électorale du 4 septembre 2012.

La nouvelle première ministre Pauline Marois y célébrait alors sa victoire avec ses partisans lorsque Richard Henry Bain a gâché la fête. 

Il s’est présenté par la porte à l’arrière du bâtiment et a tiré un coup, tuant le technicien Denis Blanchette et blessant Dave Courage, avant que son arme ne s’enraille.  

Il a ensuite mis le feu à l’entrée avant de fuir, puis d’être arrêté.

«Le manque de coordination entre la SQ et le SPVM a entraîné une faille importante du plan de sécurité dont le tireur a pu profiter pour commettre son crime», soutient la poursuite. 

Traumatisme

Les cinq techniciens de scène n’ont pas été blessés dans l’attentat. Or, ils en ressentent toujours les séquelles, certains ayant même subi un choc post-traumatique, selon la poursuite.

D’autres ont vécu des périodes de dépression, de dépendance à l’alcool ou aux drogues, de l’insomnie et des crises de panique.

«Les demandeurs doivent vivre avec un traumatisme résultant de l’incident ainsi qu’une perte de confiance envers les institutions publiques», indique-t-on. 

Ils réclament donc 70 000$ chacun en dommages-intérêts et 10 000$ pour des frais de thérapie passés et futurs.

Enquête bâclée

Selon la poursuite, l’enquête interne menée par la Sûreté du Québec à ce sujet en 2013 «a été bâclée». 

La personne mandatée «s’est fait dicter les conclusions de son rapport, et ce, avant même que l’enquête en question ne soit entamée. Le résultat de cette enquête fut un court rapport ne faisant que six pages, qui fut télégraphié et dicté d’avance par son supérieur qui, de son propre aveu, n’avait aucune expérience en matière de sécurité», soutient-on notamment. 

Le juge Philippe Bélanger avait indiqué en novembre dernier, dans un dossier concernant cinq autres techniciens, qu’«une véritable enquête aurait pu permettre de déceler la faille du plan de sécurité à laquelle conclut le tribunal».

La Sûreté du Québec et le Service de police de la Ville de Montréal avaient alors été condamnés à leur verser 280 000$. 







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