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On aurait préféré un K.-O. de Bazinyan dans le camp d'Eye of the Tiger

Il l'a emporté par décision unanime

Erik Bazinyan a su remonter la pente dans les derniers rounds après avoir été ébranlé au septième engagement.
Erik Bazinyan a su remonter la pente dans les derniers rounds après avoir été ébranlé au septième engagement. Courtoisie Vincent Éthier/Eye of the Tiger


Jose de Jesus Macias a donné du fil à retordre à Erik Bazinyan qu’il a poussé jusqu’à la décision et ce n’est une surprise pour personne chez Eye of the Tiger. 

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«On le savait qu’on imposait un combat très physique à Erik et c’était peut-être à un niveau un peu supérieur à ce qu’on s’attendait», a reconnu son entraîneur Marc Ramsay.

Le promoteur, Camille Estephan, qui voulait voir Bazinyan être spectaculaire a admis qu’il aurait voulu qu’il en finisse avant d’atteindre la limite du combat.

«Quand tu regardes Macias, il n’a été arrêté par personne. Erik l’a quand même dominé. Est-ce que j’aurais préféré un K.-O.? C’est sûr. Est-ce qu’on aurait pu espérer ça? Je pense que oui.

«On va continuer à développer Erik, on n’est pas rendu à 100% d’où on veut être. Il a un potentiel plus grand que ça.»

Plans bousillés

Le directeur général d’Eye of the Tiger, Antonin Décarie, n’a pas hésité à avouer que Macias avait foutu les plans du groupe en l’air avec son combat courageux et rugueux.

«Ce n’est pas ce qu’on avait prévu. On aura aimé ça s’en débarrasser. Mais il faut vivre ça dans sa carrière et il faut tirer le positif de tout ça.»

Macias a suffisamment dérangé Bazinyan qu’il n’a pas été en mesure de rencontrer les journalistes puisqu’il devait passer un examen médical. Le Mexicain n’est pas le genre à se coucher facilement et il l’a montré.

« C’est pour ça que ça aurait été l’fun de faire un énoncé clair et de vraiment se démarquer, a soutenu Décarie. Mais ce n’était pas un dossier si facile à régler.»

Macias a même surpris Bazinyan qui a été très ébranlé au septième round, Marc Ramsay a été inquiet, mais pas pour les raisons que l’on croit.

«Tout le monde l’a vu, il a été ébranlé, mais ce qui m’a inquiété c’est que son énergie a baissé et il restait encore trois rounds à faire.»

Progression

Bazinyan a toujours une fiche parfaite de 30-0 et conserve ses titres NABF et NABA des super-moyens, mais il vient de vivre un second combat compliqué de suite après la victoire arrachée à Alantes Fox.

«On a fait exprès de l’opposer à Alantes Fox, c’était un combat très, très compliqué, a soutenu Camille Estephan. Macias, on savait que ça serait compliqué. Il avait besoin de cette expérience. Ce sont des choses que tu ne peux pas apprendre dans le gym.»

Et tout ça s’inscrit dans la progression du boxeur comme le souhaite Marc Ramsay.

«Depuis le début de sa carrière, on essaie de voir un peu tout ce qui se fait. Dans les derniers combats, on monte le niveau des adversaires. Fox était un technicien, Macias était hyper physique et kamikaze.

«Quand tu te retrouves contre un gars comme Canelo (Alvarez), ça regroupe tout ça, il est fort, rapide et technique. Si tu n’as pas goûté à la soupe et qu’elle est chaude, tu vas te brûler.»

Voir plus grand

Tout ça fait donc partie d’un plan plus large qui vise à préparer Bazinyan pour des combats sur la scène mondiale.

Mais il n’est pas question de l’opposer tout de suite à Alvarez, le Mexicain qui domine la catégorie.

«Est-ce qu’il est prêt pour Canelo? Non», a d’ailleurs affirmé Camille Estephan.

«Est-ce qu’il y a quelqu’un qui est prêt pour Canelo? Pour le moment, c’est important pour Erik de continuer de boxer», a pour sa part lancé Ramsay.

«Nous attendons un appel, nous savons qu’il viendra un jour, mais nous ne pouvons pas juste attendre, nous devons continuer de travailler et donner des combats à Erik», a ajouté l’entraîneur.

La surprise Claggett

Avant l’affrontement entre Bazinyan et Macias, Steven Claggett, de Calgary a livré une très belle prestation en passant le K.-O. au Portoricain Alberto Machado pour remporter le Championnat NABF des super-légers.

Claggett n’a fait qu’une bouchée du gaucher qui n’a jamais été dans le coup.

«J’ai affronté beaucoup de très bons gauchers au fil des années et j’ai toujours été confiant. Je savais que je trouverais des trous dans sa défense.

J’ai commencé en force et c’est quelque chose que j’aime faire parce que je sais que je peux aller au bout des dix rounds.»

Le boxeur de 33 ans voulait surtout montrer qu’il en a encore dedans malgré une fiche qui compte quelques défaites (35-7-2, 25 K.-O.).

«Tu n’as pas à être invaincu, l’important c’est la persévérance. Il faut être capable de rebondir contre les meilleurs boxeurs. Je veux montrer que je peux atteindre mes objectifs malgré la fiche imparfaite.»

Camille Estephan, de son côté, se frottait les mains après cette performance d’un boxeur à qui il a tendu la main.

«J’aime donner une deuxième chance et lui il l’a méritait. Je pense qu’il est prêt pour n’importe qui à 140 livres. On peut espérer un championnat du monde avec lui. Il a su saisir sa chance.»







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