«J’avais un bureau dans ma classe et un dans le corridor» -Michel Charette
Michel Charette se décrit comme un vrai Montréalais qui a passé sa jeunesse dans le quartier de Rosemont, près de l’avenue Bourbonnière et de la rue Masson.
Son terrain de jeu était situé dans une ruelle entre Bourbonnière et Orléans, de Masson à Laurier. Dans les années 1980, avant un entraînement du Manic de Montréal, il s’est retrouvé sur le terrain de soccer du Stade olympique, grâce au journaliste Gus Lacombe. Il garde précieusement un chandail du légendaire joueur de soccer, Lionel Messi.
Michel Charette est un comédien et un sportif passionné.
Tu avais un bureau dans la classe et un dans le corridor.
À l’école primaire Saint-François-Solano, dans le quartier Rosemont, j’aimais faire rire les profs et les élèves. Tellement que j’avais un bureau dans la classe et un dans le corridor, à force de me faire expulser de la classe.
Tu as un trouble du déficit de l’attention (TDA).
J’étais un enfant actif et parfois indiscipliné. Les médecins ont découvert plusieurs années plus tard que c’était un trouble du déficit de l’attention. J’ai dû travailler durement au secondaire et au cégep pour surmonter ce problème que je ne connaissais pas.
Ton père était un courtier d’assurances.
Mon père, Albert, était un fier homme qui a été élevé dans le Faubourg à m’lasse. Il a été très impliqué au sein du Club Optimiste de Rosemont et avec l’organisation de hockey du Comité des jeunes de Rosemont.
Ton père était exigeant.
Il était exigeant avec mon frère, Benoit, qui est aujourd’hui un chirurgien orthopédique pour les animaux aux États-Unis, et avec moi-même. Cependant, il nous a toujours encou-ragés dans nos choix de carrière.
Ta mère était une force silencieuse.
Ma mère, Céline, une maman sensible et posée, vivait à l’époque de « qui prend mari prend pays ». Maman était la secrétaire de l’entreprise de mon père.
Vous regardiez la télé ensemble.
Maman se choquait quand je lui disais que j’aurais aimé interpréter le rôle de J.R. dans l’émission Dallas que plusieurs personnes trouvaient détestable.
Tu as fréquenté le Collège Jean‐Eudes.
C’était plus difficile pour moi, car la discipline faisait alors partie de ma vie quotidienne. Je subissais aussi de la pression pour suivre les traces de mon frère aîné qui avait eu une moyenne de 96 % alors que la mienne était de 75 %.
Le secondaire a été le lancement de ta carrière de comédien.
J’ai connu beaucoup de succès lors des spectacles d’humour et d’impro à la cafétéria ou à la bibliothèque de l’école. J’ai aussi joué au football, au hockey et au ballon-balai.
Tu as eu des problèmes comme camelot.
L’été, les fins de semaine, j’étais au chalet familial à Saint-Adolphe-d’Howard, ce qui signifiait que souvent je ne livrais pas le journal du samedi. Le lundi matin, les lecteurs m’accueillaient avec un bagage de bêtises.
Henri Chassé est ton mentor.
Il m’a tellement aidé et conseillé pour que je devienne un humoriste ainsi qu’un comédien qui pouvait jouer différents rôles dans des pièces de théâtre et au cinéma.
Tu as joué au hockey et au baseball à Rosemont.
Je rêvais de jouer dans la LNH, mais à 5 pi 6 po et 200 lb, je ne possédais pas beaucoup de rapidité, mais j’étais un bon fabricant de jeu.
Ton premier match au Forum de Montréal.
J’ai pu admirer Wayne Gretzky, Mario Tremblay et Larry Robinson.
Ton grand-père a joué pour les Royaux de Montréal.
Mon grand-père, Ernest Benoit, a joué pour les Royaux de Montréal. Avec lui, je discutais de baseball.
Gary Carter était ton idole.
Je me souviens quand je l’ai rencontré la première fois, comme si c’était hier. Il m’a regardé avec son sourire implacable en me signant un autographe.
Tu aurais aimé rencontrer l’acteur américain, Jack Nicholson.
Je me suis rendu à Los Angeles pour rejoindre mon frère afin que nous puissions aller à un match de basketball des Lakers. Pourquoi ? Jack Nicholson, qui est une source d’inspiration pour moi, assistait régulièrement aux matchs des Lakers. Il n’était pas au match.
Quelles étaient les vacances en famille ?
L’été, nous allions à Saint-Adolphe-d’Howard, mais aussi chez mon oncle à Orlando, au Camping Yogi Bear, mon héros de bandes dessinées qui se promenait sur le site.
Ta première visite à Disney World en Floride.
L’irréel qui est devenu une réalité dans un monde imaginaire.
Ta conjointe, Marie-Claude, poursuit ses études en droit.
Marie-Claude est une merveilleuse mère, une amie et une conjointe formidable. Elle a fait tant de sacrifices pour me permettre de poursuivre ma carrière et permettre à nos deux enfants d’avoir une belle qualité de vie. Cette année, elle a terminé sa deuxième année en droit à l’Université de Sherbrooke.
Tu as deux enfants.
Laurie Anne et Elliot sont éblouissants. J’assiste régulièrement aux pratiques de baseball et de hockey de mon fils et j’accompagne ma fille à ses pratiques de ringuette. Ils m’ont fait découvrir le karaté.
Tu as vécu à nouveau la magie de Disney à travers les yeux de tes enfants.
L’éclat de leurs yeux et le sourire de leurs visages m’ont permis de revivre les moments magiques de ma jeunesse à Disney.
Pourquoi la famille est-elle si importante pour toi ?
Les derniers jours de ma vie, ce ne seront pas mes trophées qui seront près de moi, ce seront les membres de ma famille et mes enfants que je voudrais avoir près de moi.