Michel Côté, le prince

Il y a trois ans, ses pairs, soit les acteurs, et aussi les producteurs, propriétaires de salles de cinéma et autres rendaient un noble hommage à Michel Côté. 

Dans la grande salle du Sheraton à Saint-Hyacinthe, l’acteur a pris la parole, remerciant d’abord Ciné-Québec de saluer son apport si enrichissant et génial au cinéma québécois.

Pas de texte, en toute humilité et avec son habituelle intelligence... on buvait ses paroles. 

Parmi les convives, il y avait ses frères, Danny et Sylvain, aussi Jeanine, sa mère, les trois étant descendus d’Alma, et, bien sûr, sa femme, Véronique, sa complice de toujours. 

Un moment à la fois privilégié, grandiose et intime.

Michel s’est confié, racontant notamment qu’il versait encore une larme chaque fois qu’il revoyait une scène de son propre film, C.R.A.Z.Y., celle où il finit par prendre son fils qui est gai dans ses bras. 

Il devait ajouter, la voix vibrante, que plusieurs papas lui ont avoué avoir renoué avec un fils homosexuel après avoir vu ce film. 

DANS LE VENTRE 

Techniquement cette fois, le grand acteur nous a entraînés dans ses méthodes pour en arriver à si bien camper des personnages. 

Comment puiser dans le caractère, la couleur, la personnalité. 

C’était fascinant d’entendre ces trucs d’acteur venant de la bouche d’un maître, d’un prince. Il a expliqué avec sa douce passion, mais si clairement, qu’il cernait d’abord les individus par l’extérieur, en superficie, et ensuite il approfondissait en les habitant par l’intérieur, par ses tripes. Une poésie.

Le lendemain matin, devant un groupe plus restreint de Ciné-Québec, il a répondu aux questions de Stéphane Bellavance et, encore là, j’ai vu Michel se livrer avec tant de générosité, comme je ne l’avais jamais vu auparavant. 

« Je ne suis pas grand-papa, je suis devenu grand-gaga. » 

Il a parlé de l’amour et de l’admiration qu’il avait pour ses fils, Charles et Maxime. 

Il a dit que Broue a été pour lui une chance unique, comme gagner à la loto et aller chercher une partie du prix chaque jour. Michel Côté était un homme heureux.

En ce février 2020, c’était comme un dernier tour de piste. J’y étais. 

Salut, Michel ! 

PETIT PAQUET POUR VOUS 

• Finale de la Coupe Stanley... attaque Tkachuk. 
• Montréal est une ville de sport. Hiver comme été, on y fait du slalom à longueur de journée.
• C’est quoi la grosse affaire orange qu’on voit dans le ciel depuis une couple de jours ? C’est donc ben beau.
• Un commis du Canadian Tire nous dit d’être patients parce qu’ils n’auront pas d’échelle Richter avant une secousse.
• Pensez-vous qu’un jour on sortira la Smart version compacte ?
• J’ai toujours un doute lorsque je vois un paysagiste chauve. 
• Tous vieillissent. Indiana Jones a maintenant un fouet orthopédique.
• On n’arrête pas le progrès. Le Cirque du Soleil vient de sortir le funambule sans fil.