Patrick, le conquérant
Boucler la boucle à Kamloops
Beaudry

Ce serait l’ultime et sublime récompense, le plus beau merci que pourrait lui envoyer le hockey junior majeur. Patrick Roy mérite encore le sommet comme il l’a si souvent atteint dans sa carrière, dans sa vie.
Vos ondes positives se rendent-elles jusqu’à Kamloops, cette ville de la Colombie-Britannique qui est l’une des plus chaudes du Canada ? Il le faut. Patrick a maintenant 57 ans et peu de gens ont démontré autant d’amour, de passion pour ce sport, que ce soit chez les pros, chez les juniors, sur la glace ou derrière un banc.
Patrick Roy est unique, il n’y en a qu’un et on a jeté ou perdu le moule. Il est une légende et il lui faut cette coupe Memorial même s’il l’a déjà gagnée en 2006 à son année recrue comme instructeur. Demain, en fin d’après-midi, Patrick Roy boucle la boucle.
Il en a fait vibrer plus d’un au Centre Bell quand on a retiré le numéro 33 chez le Canadien le 22 novembre 2008 et qu’au centre de la glace, il a dit solennellement aux Montréalais et au reste du monde : « Je rentre chez nous. » Mais chez lui, c’est aussi et peut-être surtout sa ville de Québec natale et chérie et, demain, il pourrait lui donner encore un magnifique cadeau, une coupe Memorial. Je lui souhaite très fort.
UN GAGNANT
Patrick Roy le conquérant, c’est cinq trophées Jennings, trois Vézina, trois Conn Smyhe, une coupe Calder (à 18 ans seulement), un Jack Adams, quatre coupes Stanley, une coupe Memorial et 11 fois au match des étoiles. Est-ce assez ?
Oui, il a du caractère, une tête de cochon. Il peut arracher une porte, pulvériser un arbitre de paroles désobligeantes, contester son directeur général et répondre par la bouche de ses canons, mais avouez que vous n’avez pas affaire à un pleutre. Avec lui, il faut parler dans le blanc des yeux et les points sont bel et bien sur les i, les barres sur les t. Tous ceux qui sont allés en compétition avec Patrick Roy, sous Patrick Roy ou contre Patrick Roy vous le diront : « Ça, c’est un guerrier. Il ne pliera jamais. » Et c’est aussi pour ça que certains en ont peur... mais il gagne.
JONATHAN ET LA POISSE
Et le supplice continue. On n’ose pas trop imaginer ce qui se passe entre les deux oreilles de Jonathan Huberdeau. Quelle débarque ! Il complétait une dixième année au sein des Panthers et dans la belle Floride lorsque le téléphone a sonné, le 22 juillet dernier. Il venait de terminer au deuxième rang des pointeurs de la LNH à 115 points, seulement 6 de moins que Connor McDavid. Il venait aussi d’acheter une magnifique résidence à Las Olas, un des splendides quartiers de Fort Lauderdale. Une vie de rêve.
Mais ce 22 juillet 2022, il a eu la surprise de sa vie. On l’a échangé dans une des villes les plus froides du circuit, Calgary. Qui plus est, il tombait sous les ordres, sous la férule, sous l’autorité de Darryl Sutter, un des plus durs et intransigeants instructeurs de la Ligue nationale. Jonathan a réagi en professionnel. Ça fait partie du hockey, mais la suite allait être déchirante.
Sous Sutter et dans cette équipe de laquelle Johnny Gaudreau a levé les pattes, Huberdeau a vécu l’enfer. Ballotté d’un trio à l’autre, peu respecté par le coach, Jo allait connaître la plus importante baisse de production jamais vue en une saison dans la LNH. De 115 points à 55. Son club, les Flames, n’a pas fait les séries. Et, à compter de demain, il suivra son ancienne équipe, les étonnants Panthers, passer en finale et peut-être soulever la coupe Stanley dans deux semaines.
Même dans le Sud, le vent peut tourner.
De l’enclave
- Où se ramassera Patrick Roy ? La question circule dans les milieux du hockey professionnel. D’ailleurs, le choix est peut-être arrêté et la signature déjà apposée. Ottawa ? Toronto ? Chez les Rangers ? Pour les Leafs, ce serait un coup fumant.
- Si vous croisez Rafael Nadal aujourd’hui, ne manquez pas de lui serrer la pince. Il célèbre ses 37 ans. Ne serrez pas trop fort, il est blessé au muscle ilio-psoas.
- Voilà maintenant 12 saisons qu’on n’a pas vu les Sabres de Buffalo en séries. Il y a sept ans que les Red Wings n’y sont pas et six ans pour les Sénateurs.
- Le club de golf de Beloeil multiplie les célébrations puisqu’il vit sa 100e année de fondation. Pendant les 30 premières saisons, Beloeil ne comptait que neuf trous. Et on vient d’investir plus de trois millions dans les infrastructures.
- Olivier Rioux a maintenant 17 ans et on se demande s’il grandira encore. Originaire de Terrebonne, Oli fait 7’ et 6’’. Au basketball, on croit qu’il pourrait très bien se rendre à la NBA. Il a du talent et c’est fascinant de voir que c’est à peine s’il a à sauter pour passer le ballon dans le panier qui est à 10 pieds. À suivre.
- Et nous entrons dans une finale impliquant deux équipes qui n’ont jamais gagné la coupe Stanley.
- La popularité du cyclisme ne cesse de grandir au Québec et dans le monde. Le ratio d’achat de vélo avec assistance électrique serait maintenant d’un sur quatre. Nous devrions atteindre bientôt 6200 kilomètres de pistes d’ici peu dans notre beau Québec.
- Jeune pro de golf de chez nous à surveiller : Brendan Lacasse de Châteauguay qui, du haut de ses 5’ et 4’’, frappe la balle à plus de 300 verges. Un beau phénomène.
- Jean Laforce, le pro du club Montcalm a pris la décision de ne plus compétitionner à l’international. Maintenant âgé de 64 ans, Jean a rapporté une carte de 71 sur « son » terrain, parcours de la Seigneurie, cette semaine. Pas pire, peupère.
- « Il faut se tenir à jour, les amis. » Gaston Pellerin, le grand boss de la pourvoirie du Lac Blanc (Saint-Alexis), s’en vient avec des VTT électriques et il attend une première motoneige électrique pour l’hiver prochain. Même dans le bois, le progrès ne s’arrête pas.
- Saviez-vous qu’avant de devenir les Yankees en 1913, l’équipe de New York s’appelait les Highlanders de New York ?
- Dylan Sydor des Blazers de Kamloops est le fils de Daryl Sydor qui a joué plus de 20 ans dans la LNH. Originaire d’Edmonton, il avait fait son junior à Kamloops, lui aussi.
- C’est lundi qu’a lieu la 11e édition de la classique de golf Serge-Lemieux au club Pine Grove sous la présidence d’honneur de Serge Savard. Les profits sont destinés à la Fondation de l’Hôpital Charles-Le Moyne.