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Lac-Simon: 30 minutes pour évacuer en pleine nuit

Lac-Simon: 30 minutes pour évacuer en pleine nuit


L’attente et l’incertitude sont difficiles à vivre pour les quelque 600 membres de la communauté de Lac-Simon qui ont trouvé refuge au Centre multisports Fournier de Val-d’Or. Ils attendent leur sort depuis l’évacuation de leur village au beau milieu de la nuit. 

«On dormait tous quand on a commencé à entendre les sirènes de police et les gens cogner aux portes vers 1h du matin. Fallait partir, parce que le feu n’était vraiment pas loin et s’en venait vite vers chez nous», raconte Nancy Pien, une résidente de Lac-Simon.

 

D’autres membres de la Première Nation Anishnabe disent avoir eu moins de 30 minutes pour ramasser leurs bagages et sauter dans un véhicule en direction du centre-ville de Val-d’Or. 

«On pensait que c’était terrible ce qui se passait à Chapais quand ils ont demandé d’évacuer la moitié de la ville, mais ils ont eu le temps de prendre leurs affaires avant de partir, fait valoir un homme assis par terre à l’ombre de l’aréna. Nous autres, on s’est fait réveiller en pleine nuit et c’était pressant de s’en aller.»

Mobilisation rapide

Immédiatement après que l’alarme d’évacuation eut retenti, les membres de la communauté se sont serré les coudes pour mettre des moyens de transport à disposition. Trois autobus ont servi à transporter une bonne partie de la population vers le centre urbain.

«On a rempli des autobus dans le temps de le dire pour ceux qui n’ont pas de véhicule personnel ou qui ne voulaient pas l’utiliser. Je ne voyais même pas la maison de mes voisins», explique Marie-Louise Pien, la sœur de Nancy.

Morte d’inquiétude

Même s’ils sont traités aux petits oignons pendant leur séjour involontaire au centre sportif, la dame anishnabe et ses amies ont bien hâte de retrouver leur communauté et de constater l’état dans lequel elle se trouve. Une tout autre inquiétude ronge Mme Pien alors que sa fille et son petit-fils n’ont donné aucune nouvelle depuis vendredi soir.

«Ils sont partis dans le bois avec d’autres pendant la semaine plus vers Senneterre, confie-t-elle avec un trémolo dans la voix. On m’a dit que le chemin pour se rendre là-bas avait été fermé alors j’ai peur qu’ils soient restés pris parce qu’on ne les trouve pas.»

L’état d’urgence à Senneterre

La Ville de Senneterre a déclaré l’état d’urgence en conférence de presse, dimanche. Bien qu’aucune évacuation ne soit envisagée pour l’instant, l’administration municipale veut se prémunir de tous les outils à sa disposition.

«C’est juste pour qu’on soit mieux préparés. Ça ne veut pas dire qu’on va au-delà [des mesures en place]. [...] Tout est sous contrôle, on suit la situation de très près avec les instances de sécurité publique et avec la SOPFEU», explique la mairesse de Senneterre, Nathalie-Ann Pelchat, en lien avec les incendies qui perdurent sur plus de 12 000 hectares au sud-est de la ville.







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