Les défenseurs des Golden Knights sont bâtis pour affronter la pression
LAS VEGAS | Placer la rondelle derrière les défenseurs, la pourchasser, appliquer de la pression. Recommencer. Appliqué à la lettre par les attaquants des Panthers, ce plan a permis aux Floridiens de vaincre les Hurricanes en coup de vent. Sauf que face aux Golden Knights, la stratégie risque d’être plus difficile à respecter.
Ce n’est pas que la brigade défensive des Hurricanes n’avait pas la stature pour résister, mais lorsqu’une équipe compte sur des colosses de 6 pi 4 (Brayden McNabb) et 6 pi 6 (Nicolas Hague) à la ligne bleue, on comprend qu’elle est bâtie pour affronter ce type de pression.
«On le sait que les Panthers vont foncer sur nous, qu’ils seront physiques et agressifs. Winnipeg l’a essayé, Edmonton l’a essayé, Dallas l’a essayé, a énuméré Alex Pietrangelo. Mais on a le groupe pour résister à ce style.»
«Oui, le gabarit de nos défenseurs est important, car il permet de résister à l’échec avant de l’adversaire. Mais l’atout que nous avons, c’est que nous pouvons patiner. Tous nos défenseurs peuvent transporter la rondelle», a ajouté l’Ontarien.
Les Panthers ont été à même de le constater samedi soir. Sur les buts qu’ils ont marqués, Shea Theodore et Zach Whitecloud n’ont peut-être pas traversé la patinoire de bout en bout, mais les manœuvres qu’ils ont effectuées à la ligne bleue ennemie ont prouvé qu’ils avaient l’esprit vif et une aisance sur la surface de jeu.
Avec des ailes
Défensivement aussi, savoir patiner est un atout. C’est peut-être la raison pour laquelle les adversaires des Golden Knights tentent de les surprendre avec la pression au lieu de tenter de les battre de vitesse en possession de la rondelle.
«Dans les pratiques, j’essaie souvent de battre McNabb en le débordant vers l’extérieur. C’est impossible de le faire. Son bâton est tellement long», a raconté William Carrier.
«Nos défenseurs, ce sont de gros bonshommes. Ils sont difficiles à frapper et quand ils se font frapper, ils ne bougent pas beaucoup. Si tu me donnes le choix d’affronter un défenseur de 5 pieds 10 pouces ou un défenseur de 6 pieds 6 pouces, je vais prendre celui de 5 pieds 10 pouces n’importe quand», a poursuivi l’attaquant québécois.
Un pas de plus
D’ailleurs, jouer de façon physique ne veut pas simplement dire passer un adversaire à travers la bande. Être efficace en protection de rondelle, lutter pour le positionnement près du filet et remporter ses batailles à un contre un sont des aspects également très importants.
À ce niveau, les arrières des Golden Knights ne donnent pas leur place.
«C’est là qu’on veut exceller. C’est là qu’on veut montrer qu’on est physique. Pas avec tout ce qui se passe après les coups de sifflet, a soutenu Theodore. Si on gagne ces bagarres, notre physique deviendra notre avantage.»
Tout comme les cinq autres membres originaux des Golden Knights, Theodore est au même point qu’en 2018 lors de leur première présence en finale. Lundi soir, ils tenteront de faire un pas de plus vers la coupe Stanley.