Pêche mortelle à Portneuf-sur-Mer: un cinquième décès s’ajoute aux quatre enfants retrouvés sans vie
Ils étaient partis pêcher le capelan sur un banc de sable du fleuve Saint-Laurent
Portneuf-sur-Mer | L’homme qui était recherché après une partie de pêche qui a mal tourné à Portneuf-sur-Mer près de Forestville a finalement été repêché samedi soir. Son décès s’ajoute aux quatre enfants retrouvés sans vie la nuit précédente. Il était le père de deux des victimes.
«L’homme âgé dans la trentaine a été repêché dans les eaux du fleuve par les plongeurs de la Sûreté du Québec (SQ). Son décès a été constaté au centre hospitalier», confirme la porte-parole de la Sûreté du Québec Hélène St-Pierre.
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Les services d’urgence ont été appelés à intervenir vers 2h dans la nuit de vendredi à samedi afin de retrouver un groupe de 11 personnes, dont plusieurs enfants, qui manquaient à l’appel.
Les membres de deux familles et des amis des adolescents s’adonnaient à la pêche au capelan sur le fleuve Saint-Laurent. Mais une fois la noirceur tombée, ils ont été surpris en pleine nuit par les marées.
Les informations recueillies viennent confirmer que les victimes demeuraient aux Escoumins et à Tadoussac. La nouvelle a d’ailleurs créé une onde de choc en Haute-Côte-Nord puisque tout le monde connaissait ces deux familles, dont une qui est bien en vue dans la communauté des affaires.
Triste découverte
Selon des témoins rencontrés par Le Journal, c’est un pêcheur qui connaît tous les caprices du fleuve qui s’est rendu en premier sur place à l’aide d’un véhicule tout-terrain à six roues pour constater l’ampleur du drame et ramener les jeunes victimes vers la rive.
«Il est arrivé et il a vu quatre corps étendus au sol tout près d’un VTT qui lui était renversé. L’homme est sous le choc», raconte un témoin du sauvetage qui a préféré garder l’anonymat complètement détruit par la tragédie.
Toujours selon ce témoin, l’homme dans la trentaine retrouvé plus tard par les plongeurs serait mort en tentant de sauver la vie des enfants en détresse. Une version qui n’a pu être confirmée par les autorités.
D’ailleurs, une équipe d’enquêteurs accompagnés de techniciens du Service de l’identification judiciaire étaient toujours sur place afin d’enquêter sur les causes et les circonstances entourant cet événement.
Rencontrée à la sortie de l’édifice municipale où se trouvait la cellule de crise pour les recherches, Henriette Émond, agente de développement pour la municipalité, avait peine à croire ce qui venait de se produire.
«C’est tellement triste. Des enfants comme ça. Tout le monde à un fils, un petit-fils qui allait à l’école avec eux qui faisait du sport, c’est terrible», confie la dame la voix tremblotante.
Peu d’incidents malheureux
Sur l’adrénaline, Mme Émond a tout de même réussi à coordonner les premières heures de l’opération de sauvetage faisant quelques téléphones pour trouver un zodiaque en attendant une équipe de plongeurs de la SQ en provenance de Québec.
«À la demande du maire, j’ai mis en contact les policiers avec un citoyen qui a préparé une embarcation pour que les policiers puissent commencer les recherches.
L’employée municipale explique également que malgré la popularité de ce loisir dans le secteur, elle ne se souvient d’aucun incident malheureux.
«Il n’y a jamais eu de noyade lors de la pêche au capelan et là ça arrive. C’est une tragédie qui va noircir ce tableau-là.»
Elle propose même que la municipalité prenne des mesures pour informer les gens moins habitués de l’heure des marées et du danger qui les guette.
«Normalement, tout le monde le sait et se méfie, mais là c’est arrivé», conclut-elle.
