Pourquoi les amateurs aiment Bianca Andreescu?
PARIS | La vie de Bianca Andreescu a changé depuis qu’elle a été sacrée championne des Internationaux des États-Unis en 2019 en battant la reine Serena Williams. Elle est devenue à 19 ans une vedette instantanée.
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Et même si elle a connu des ennuis par la suite, ayant pris de longues pauses en raison de blessures et pour le bien de sa santé mentale, l’Ontarienne continue d’attirer les foules quand elle joue, comme l’a constaté Le Journal à Roland-Garros.
Les amateurs adorent son côté combatif et ses remontées spectaculaires pour l’emporter en trois manches.
«Les gens aiment ça, mais c’est dur pour le coach et la famille, admet son entraîneur Christophe Lambert, rencontré après le premier match de double mixte de sa protégée. Mais on sait qu’elle peut toujours s’en sortir. C’est aussi le cas dans la vie de tous les jours, il y a des hauts et des bas. Ce type de jeu la rend sympathique. Pour d’autres joueuses, on va juste s’attacher au fait qu’elles ne perdent pas. Bianca dégage quelque chose qui attire les gens.»
Généreuse
Sa personnalité attachante et authentique lui permet également d’élargir sa base de partisans.
«Elle a beaucoup d’empathie et les gens le ressentent, poursuit le Français de 57 ans. Ils sentent que c’est quelqu’un de bien. Quand ils lui demandent des autographes, elle prend toujours son temps pour le faire. Les joueurs ne le font pas tous.»
«Un de mes objectifs est d’être un modèle, d’avoir une bonne influence sur les autres, soutient Andreescu. Le tennis, c’est un loisir pour les gens et la plupart du temps, j’arrive à leur donner un bon spectacle. Ils aiment ça. Je peux interagir avec eux, leur demander de m’encourager. Ça semble leur faire plaisir et je trouve ça sympathique.»
Ce ne fut cependant pas le cas au troisième tour samedi, puisque rien ne fonctionnait pour l’ancienne quatrième mondiale face à l’Ukrainienne Lesia Tsurenko, 66e, qui l’a éliminée en deux petites manches identiques de 6-1. Mais plutôt dans le tournoi, elle avait rigolé avec la foule et même avec un arbitre, qui lui avait enlevé de la terre sur son dos à l’aide d’une serviette. Elle se nourrit de cette énergie.
«Quand elle ne communique pas avec les gens sur le terrain, on sait que ce ne sera pas une bonne journée, raconte Lambert. Je le sens tout de suite. Quand elle ne regarde pas les gens, quand elle ne fait pas un petit sourire lorsqu’elle fait un coup un peu stupide, ça ne serait pas un bon jour.»
De l’ambiance avec Kyrgios
Pour Lambert, Bianca donne souvent un bon «show» et il ne comprend pas pourquoi elle n’est pas invitée plus souvent à des tournois d’exhibition ou des activités promotionnelles. Pourtant, à Dubaï en début de saison, elle a brûlé les planches en jouant avec l’Australien Nick Kyrgios.
«Il y avait des danseuses sur le court et quand elles sont allées s’asseoir, Bianca s’est levée [pour aller jouer], mais c’était trop tôt, alors au lieu d’aller se rasseoir, elle s’est mise à danser avec les gens. Tout le monde l’a apprécié», relate l’ancien entraîneur à Tennis Canada.
Les Canadiennes s’illustrent en double
Andreescu et Gabriela Dabrowski pourraient s’affronter en demi-finale du double mixte à Roland-Garros. Les deux Ontariennes ont savouré une victoire au deuxième tour dimanche; Andreescu à la régulière en compagnie du Néo-Zélandais Michael Venus, tandis que Dabrowski et son partenaire américain Nathaniel Lammons ont profité du forfait de leurs adversaires du jour. Le Britannique Jamie Murray aurait été victime d’une intoxication alimentaire.
Mais avant de s’affronter, les Canadiennes devront gagner leur quart de finale. La championne à Roland-Garros en 2017 le disputera d’ailleurs lundi, après avoir croisé le fer en double féminin avec la Québécoise Leylah Annie Fernandez. Cette dernière fait équipe avec l’Américaine Townsend, et elles sont classées 10es favorites.
Quant à Dabrowski, la Brésilienne Luisa Stefani et elle sont les têtes de série numéro 8.
▶ Par ailleurs, c’était l’entrée en scène de l’unique représentant de l’unifolié chez les juniors, Keegan Rice. Le Saskatchewanais de 16 ans, qui s’entraîne au Centre national à Montréal, a vaincu le Français de 17 ans Théo Papamalamis, 7-6 (2) et 6-3. Rice a donc mieux fait qu’à son premier Grand Chelem. En janvier, à Melbourne, il avait perdu au premier tour.